Thèse soutenue

Circulation des Chlamydiaceae en filières avicoles, exposition des professionnels et étude de la survie de Chlamydia psittaci

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Auteur / Autrice : Virginie Hulin
Direction : Karine Laroucau
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Sciences de la vie et de la santé
Date : Soutenance le 05/04/2016
Etablissement(s) : Paris Est
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Agriculture, alimentation, biologie, environnement, santé (Paris ; 2015-....)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Laboratoire de santé animale (Maisons-Alfort, Val de Marne) - Laboratoire de Santé animale- Unité Zoonoses Bactériennes
Jury : Président / Présidente : Nadia Haddad
Examinateurs / Examinatrices : Karine Laroucau, Julie Puterflam, Karim Sidi Boumedine
Rapporteurs / Rapporteuses : Cécile Bébéar, Jacques Guillot

Mots clés

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Résumé

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La chlamydiose aviaire, causée par la bactérie Chlamydia psittaci, représente un risque zoonotique important. L’infection chez l’animal est principalement asymptomatique, mais chez l’Homme elle peut entrainer des pneumopathies atypiques sévères et causer la mort dans les cas les plus graves. Les personnes infectées sont principalement celles exposées régulièrement à des oiseaux, particulièrement dans le cadre professionnel. En France, de nombreux cas humains sont liés à une exposition à des canards Mulard, espèce utilisée pour la production du foie gras. Afin d’évaluer la prévalence des Chlamydiaceae chez les volailles et de caractériser les souches circulantes, des suivis ont été réalisés à différents stades de l’élevage (couvoir, pré-gavage et gavage pour la filière canard, et abattoirs impliqués dans l’abattage de différentes espèces aviaires). Des prélèvements d’air et de poussières ainsi que des suivis sérologiques et biologiques de personnels volontaires ont été effectués en parallèle afin d’évaluer l’exposition des professionnels travaillant au contact des volailles. Des prélèvements environnementaux ainsi que des essais in vitro visant à étudier la survie de C. psittaci ont été réalisés afin de tenter de mieux caractériser les voies de contamination des oiseaux, ce qui pourrait, à terme, permettre de maitriser le risque de contamination par C. psittaci chez l’animal et donc de réduire l’exposition des professionnels. Les résultats ont démontré une prévalence importance de C. psittaci chez le canard Mulard, au contraire des autres volailles qui hébergent très majoritairement C. gallinacea. L’exposition des professionnels aux Chlamydia est réelle, tout au long du processus d’élevage des volailles, mais plus particulièrement en élevages de canards Mulard et à l’abattoir, aussi il convient pour les professionnels de se protéger à chaque contact avec les animaux. L’hypothèse d’une contamination environnementale des animaux se fait de plus en plus claire, avec notamment la mise en évidence d’un lien existant entre les procédures de nettoyage et désinfection et l’excrétion des canards, la description de la survie de C. psittaci en dehors de tout hôte vivant, ou encore la mise en évidence d’une possible survie de C. psittaci au sein d’A. castellanii. La mise au point de moyens de lutte efficaces permettant de réduire voire de supprimer l’excrétion chez les volailles est également nécessaire, dans le but de diminuer l’exposition des professionnels