Thèse soutenue

Les carrières des chercheurs et les politiques d'enseignement supérieur et de recherche au Niger
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Auteur / Autrice : Kadijatou Marou Sama
Direction : Philippe LarédoRigas Arvanitis
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Sociologie
Date : Soutenance le 16/12/2016
Etablissement(s) : Paris Est
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Organisations, marchés, institutions (Créteil ; 2015-....)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Laboratoire Interdisciplinaire Sciences Innovations Sociétés
Jury : Président / Présidente : Yves Lichtenberger
Examinateurs / Examinatrices : Philippe Larédo, Rigas Arvanitis, Mahaman Sanoussi Tidjani Alou, Mina Kleiche
Rapporteurs / Rapporteuses : Emmanuel Grégoire, Étienne Gérard

Résumé

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Cette thèse s’intéresse à la construction de carrières des chercheurs et universitaires effectuant de la recherche dans un « petit » pays, le Niger. Cette étude cherche en particulier à comprendre les principaux déterminants des choix de carrières et les moyens mobilisés pour réaliser leurs études et poursuive leur activité de recherche. Cette recherche est fondée sur une enquête qualitative réalisée au Niger au sein de trois institutions où se déroulent des activités de recherche : l’Université Abdou Moumouni de Niamey (UAM), l’Institut National de Recherche Agronomique du Niger (INRAN) et le Laboratoire d’Etudes et de Recherche sur les Dynamiques Sociales et le Développement Local (LASDEL). Au moyen d’entretiens semi-directifs et de récits de vie auprès de plus de 15% des chercheurs et universitaires nigériens, cette étude met en relief leurs trajectoires, leur leurs expériences, leurs points de vue sur leur profession.Les principaux résultats de cette recherche montrent que l’Etat nigérien, à travers sa politique de programmation menée jusque dans les années quatre-vingt avait promu la formation d’une grande quantité de jeunes ver l’enseignement supérieur. Ces personnes ont poursuivi le travail de recherche qu’ils avaient, à quelques exceptions près, réalisé lors de leurs études à l’étranger. Ainsi, alors que l’Etat s’intéressait avant tout à former des enseignants pour l’Université en les envoyant se former à l’étranger, en finançant leurs bourses et choisissant l’institution dans laquelle ils devraient exercer leur métier à leur retour, la recherche prenait racine au sein de l’Université. Après la crise de la dette et des programmes d’ajustement structurel, l’Etat a du abandonner cette forme de soutien dirigée avant tout à renforcer le personnel employé dans les administrations publiques, les écoles et l’université. La bourse ne devient plus synonyme d’emploi et moins encore d’orientation vers l’enseignement supérieur ou la recherche.Pourtant la situation dramatique de l’université changera de manière importante. C’est à cet instant aussi que, grâce à la lutte syndicale menée par les universitaires, l’Etat nigérien porte de nos jours un grand intérêt à la recherche et se concentre l’UAM qui bénéficie désormais de financements nationaux de recherche. Même si ces derniers ne sont pour l’instant pas suffisants, ils permettent de créer de véritables projets de recherche. La thèse examine les conditions de ce changement.Il découle aussi de cette étude que recherche se développe, en dépit des difficultés auxquelles est confrontée, et manifestement augmente si on en juge par les publications en croissance.