Étude des mécanismes de l'allo-immunisation post-transfusionnelle
Auteur / Autrice : | Rahma Elayeb |
Direction : | France Pirenne |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Biologie cellulaire et moléculaire |
Date : | Soutenance le 23/09/2016 |
Etablissement(s) : | Paris Est |
Ecole(s) doctorale(s) : | Ecole doctorale Sciences de la Vie et de la Santé (Créteil ; 2000-....) |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : Institut Mondor de Recherche Biomédicale (Créteil) |
Jury : | Président / Présidente : Sophie Hüe |
Examinateurs / Examinatrices : Benoit Vingert, Marc Michel, Pierre Tiberghien | |
Rapporteurs / Rapporteuses : Cécile Badoual, Jean-Luc Teillaud |
Mots clés
Mots clés contrôlés
Mots clés libres
Résumé
La transfusion sanguine est un traitement essentiel à la survie de millions de patients. Son principal risque immunologique est l’allo-immunisation post-transfusionnelle. Elle se traduit par la production d’allo-anticorps contre des antigènes de globules rouges (GR) conduisant à des hémolyses post-transfusionnelles. Les mécanismes à l’origine de la tolérance des GR ou de son inhibition lors de l’allo-immunisation sont mal connus. Ainsi, mes travaux de thèse, portant sur la compréhension de ces effets, se sont articulés en trois parties avec 1/ l’étude des conditions optimales aux réponses allo-immunes, 2/ l’étude des effets d’une stratégie thérapeutique utilisant un anticorps monoclonal et 3/ l’étude des effets immunomodulateurs, incluant la tolérance, médiée par des composants présents dans les concentrés de globules rouges (CGR).Afin d’étudier l’allo-immunisation, nous avons utilisé le modèle murin. Nous montrons qu’une variation du délai entre la transfusion et la stimulation du TLR3 impacte la réponse immune dans la rate. Une activation importante des lymphocytes T CD4+ (LT CD4+) allo-réactifs accompagnée d’une production accrue d’allo-anticorps ont été montrées à 7 jours de délai. Afin de limiter l’allo-immunisation, l’utilisation d’un anticorps anti-CD20 déplétant les lymphocytes B (LB) montre une altération des LB mais surtout des LT CD4+ impliqués dans le processus d’induction de l’allo-immunisation. Enfin, la modification du phénotype des cellules dendritiques CD11c+ de la rate des souris transfusées, observée hors contexte inflammatoire, suggère une maturation incomplète à l’origine d’une tolérance antigénique. Pour finir, l’analyse de différents composants présents dans les CGR confirme l’existence de microparticules (MPs) lymphocytaires. Ces MPs présentent des molécules inhibitrices et pourraient donc être impliquées dans la tolérance des antigènes transfusés.En conclusion, mes travaux montrent la coopération des DCs avec les LT CD4+ permettant celle des LT CD4+ avec les LB pour induire une réponse immune. Comme toute réponse humorale, nous confirmons que l’allo-immunisation fait intervenir des DCs, des LT CD4+ et des LB. Ces résultats ouvrent de nouvelles voies de recherche pour mieux caractériser l’allo-immunisation en particulier chez les patients drépanocytaires qui sont les plus touchés.