Le traitement des clients pauvres par les grandes entreprises en France
Auteur / Autrice : | Christophe Sanchez |
Direction : | Julienne Brabet |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Sciences de Gestion |
Date : | Soutenance le 29/11/2016 |
Etablissement(s) : | Paris Est |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Organisations, marchés, institutions (Créteil ; 2015-....) |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : Institut de recherche en gestion (Créteil) |
Jury : | Président / Présidente : Thomas Durand |
Examinateurs / Examinatrices : Julienne Brabet, Frédérique Pigeyre, Isabelle Viennois, Xavier Houot | |
Rapporteurs / Rapporteuses : Gérald Naro, Corinne Vercher-Chaptal |
Mots clés
Résumé
Dans un contexte où le rôle de l’entreprise en matière de pauvreté est de plus en plus questionné, ce travail de recherche explore la manière dont les grandes entreprises traitent leurs clients pauvres en France. Sur le plan théorique, cette thèse articule principalement la théorie néo-institutionnelle, afin de comprendre les modalités d’action des entreprises, avec la théorie des capacités d’Amartya Sen pour cerner les contours de la pauvreté. Sur un plan empirique, ce travail s’est déroulé dans le cadre d’une CIFRE (Convention Industrielle de Formation par la Recherche) au sein du cabinet de conseil BearingPoint. Via une recherche qualitative qui nous a amené à étudier les dispositifs mis en place par huit grandes entreprises à l’égard de leurs clients pauvres, nous obtenons trois résultats principaux. Premièrement, nous identifions cinq modes de traitement qui diffèrent selon leur impact sur l’autonomisation des clients pauvres. Deuxièmement, nous montrons que les modes de traitement particulièrement adaptés à la réduction de la pauvreté sont liés soit à l’intervention publique – réglementation ou contrat de service public –, soit à une culture d’entreprise marquée par un fort degré de préoccupation à l’endroit des plus démunis. Troisièmement, enfin, nous proposons un ensemble d’éléments clés susceptibles d’améliorer le traitement réservé aux clients pauvres. Pour cela, nous nous adressons aux entreprises ainsi qu’au régulateur qui sont, sans conteste, les deux acteurs les mieux à même de corriger les écueils identifiés.