La réécriture dans l’œuvre de José Emilio Pacheco. Une poétique du déjà-lu
Auteur / Autrice : | Anne Garcia |
Direction : | Graciela Villanueva |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Langues et littératures étrangères |
Date : | Soutenance le 12/12/2016 |
Etablissement(s) : | Paris Est |
Ecole(s) doctorale(s) : | Ecole doctorale Cultures et Sociétés (Créteil ; 2015-....) |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : Institut des mondes anglophone, germanique et roman (Créteil) - Institut des mondes anglophones, germanique et roman |
Jury : | Président / Présidente : Hervé Le Corre |
Examinateurs / Examinatrices : Graciela Villanueva, Rafael Olea Franco, Claudie Terrasson, Sergio Carrasco Delgado | |
Rapporteurs / Rapporteuses : Caroline Lepage |
Mots clés
Mots clés contrôlés
Résumé
José Emilio Pacheco (Mexico 1939-2014) est un poète, romancier, nouvelliste mexicain qui a profondément transformé le paysage de la littérature en langue espagnole. Son œuvre se caractérise par un travail continu sur le texte, le sien et celui d’autres écrivains. L’observation et l'analyse de la réécriture comme pratique textuelle, l’étude du discours métalittéraire qui l’accompagne et, de manière moins évidente mais tout aussi prégnante, l’examen de topoi poétiques connotant cet éternel recommencement, mettent en lumière une véritable poétique de la réécriture. Le premier chapitre de notre thèse permet d’introduire la notion de réécriture, avant de la confronter aux concepts et notions théoriques qui lui sont adjacents : le dialogisme et l’intertextualité, l’influence et la tradition, la critique génétique. Dans le deuxième chapitre, nous réfléchissons à la réécriture en tant que praxis littéraire : afin de prendre la mesure de la productivité textuelle et de son orientation vers la réception, nous proposons une typologie formelle et une typologie fonctionnelle des principales opérations rescripturales dans l’œuvre de notre auteur. Le troisième chapitre, analytique, examine en détail les processus de réécriture autographe : les changements introduits lors des nouvelles éditions révisées et corrigées des textes narratifs et poétiques nous donnent l’image d’une écriture mouvante et soumise au passage du temps. Enfin, le quatrième et dernier chapitre aborde la réécriture allographe. Après avoir examiné quels textes ont été réécrits, depuis quelles langues et quelles cultures, nous nous attarderons sur les principales manifestations de la réécriture de l’autre dans l’œuvre de Pacheco et nous verrons comment celles-ci contribuent à privilégier l’image du lecteur, du traducteur ‒ ou de la bibliothèque ‒ plutôt que celle de l’auteur.