Thèse soutenue

Emploi des mères en République tchèque : effets des politiques familiales et normes de genre

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Auteur / Autrice : Alzbeta Mullerova
Direction : Dominique Meurs
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Sciences économiques
Date : Soutenance le 14/12/2016
Etablissement(s) : Paris 10
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Économie, organisations, société (Nanterre)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : EconomiX (Nanterre)
Jury : Président / Présidente : Claudia Senik
Examinateurs / Examinatrices : Dominique Meurs, Claudia Senik, Ariane Pailhé, Patrick A. Puhani, Florent Fremigacci
Rapporteurs / Rapporteuses : Ariane Pailhé, Mariola Pytliková

Résumé

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En république tchèque, les politiques de conciliation travail/famille ont été profondément remodelées à l’occasion de la transition systémique vers l’économie de marché : l’objectif de cette thèse est de décrire les récentes évolutions de politique familiale et d’estimer leurs effets sur l’emploi des mères. Malgré l’accession du pays à l’UE en 2004 et une disponibilité croissante de données, la littérature économique sur le régime d’Etat social, les politiques sociales et familiales et leur effet sur le marché du travail reste très rare. Je montre que l’orientation des politiques familiales après 1989 a induit un fort recul de garde publique d’enfants et creusé un très fort écart d’emploi entre les femmes avec et sans enfants en âge préscolaire. J’analyse les effets de deux réformes de congé parental : la réforme de 1955 qui a prolongé le paiement de l’allocation parental à 4 ans par enfant sans prolonger la durée de la protection d’emploi (3 ans), puis la réforme de 2008 qui a au contraire encouragé un retour en emploi plus rapide qu’auparavant. J’utilise l’Enquête Emploi et j’applique la méthode des Différences-de-différences pour estimer l’impact sur l’emploi des mères à court et moyen terme. Enfin, j’examine les déterminants culturels de long terme des préférences des ménages tchèques en termes de conciliation travail/famille, et je mets en évidence une évolution des valeurs de genre vers un modèle conservateur de la division des tâches. Cette évolution, qui court sur les années 2000, s’oppose à la tendance Européenne générale et est susceptible d’influencer l’orientation des politiques familiales ainsi que leurs effets sur les ménages.