Présence et usages des arts précolombiens dans les arts décoratifs en France de 1875 à 1945
Auteur / Autrice : | Élodie Vaudry |
Direction : | Rémi Labrusse |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Histoire de l'Art |
Date : | Soutenance le 09/12/2016 |
Etablissement(s) : | Paris 10 |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Espaces, Temps, Cultures (Nanterre, Hauts-de-Seine ; 2000-....) |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : Histoire des arts et des représentations (Nanterre) |
Jury : | Président / Présidente : Béatrice Joyeux-Prunel |
Examinateurs / Examinatrices : Rémi Labrusse, Béatrice Joyeux-Prunel, Brigitte Derlon, Alicia Azuela de la Cueva, Jacques Leenhardt | |
Rapporteurs / Rapporteuses : Béatrice Joyeux-Prunel, Brigitte Derlon |
Mots clés
Résumé
Cette thèse traite de la présence et des usages des arts précolombiens dans les arts décoratifs en France. Le point de départ de la recherche se situe en 1875, avec le premier Congrès des américanistes ; elle s’achève en 1945, avec la fin de la Seconde Guerre mondiale et la mort d’un des principaux artistes du corpus, Jean Puiforcat. Globalement, il s’agit de contribuer à l’histoire des transferts culturels entre le Mexique, le Pérou et la France, en mettant d’abord l’accent sur les liens entre les intérêts diplomatiques et le développement culturel de l’américanisme. À partir de là, le regard se concentre sur l’évolution de la perception française des arts précolombiens au travers de l’analyse des expositions temporaires, du marché de l’art et des revues d’art en France. Cela permet de comprendre comment la réévaluation de ces civilisations a favorisé l’appropriation de motifs précolombiens dans la création décorative en France : de nombreux décorateurs se sont intéressés aux possibilités formelles de ces productions et en ont fait usage selon des modalités hétérogènes mais concomitantes. Ces phénomènes sont multilatéraux : l’analyse des recueils d’ornements précolombiens et de leur théâtralisation par les gouvernements a permis de mettre en lumière des collaborations internationales, notamment celle de la liménienne Elena Izcue avec la styliste Elsa Schiaparelli. Dans l’ensemble, cette thèse se présente comme une étude d’histoire des représentations, centrée sur la diffusion et l’instrumentalisation des arts précolombiens, au Mexique, au Pérou et en France, afin de comprendre leur productivité visuelle et culturelle dans le champ des arts décoratifs en France.