Thèse soutenue

Mariages, démariages et remariages : rituel, genre et parenté au Tadjikistan contemporain

FR  |  
EN
Auteur / Autrice : Juliette Cleuziou
Direction : Laëtitia Atlani-DuaultCatherine Poujol
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Ethnologie
Date : Soutenance le 08/12/2016
Etablissement(s) : Paris 10
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Espaces, Temps, Cultures (Nanterre, Hauts-de-Seine ; 2000-....)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Laboratoire d'ethnologie et de sociologie comparative (Nanterre ; 1967-...)
Jury : Président / Présidente : Sabine Trebinjac
Examinateurs / Examinatrices : Laëtitia Atlani-Duault, Catherine Poujol, Sabine Trebinjac, Jean-François Gossiaux, Madeleine Reeves, Raymond Jamous
Rapporteurs / Rapporteuses : Jean-François Gossiaux, Madeleine Reeves

Résumé

FR  |  
EN

Cette thèse explore les rôles rituels et sociaux des femmes au Tadjikistan et s’appuie sur seize mois d’enquête de terrain en zones urbaines et rurales. Deux fils conducteurs structurent l’analyse. Le premier porte sur la construction des féminités dans la société tadjike, tout particulièrement au regard du statut (acquis, perdu, reconquis) de femme mariée, extrêmement déterminant dans l’organisation des relations sociales. Le second interroge les rôles des femmes dans la reproduction familiale et sociale, tout particulièrement dans l’économie rituelle et matrimoniale. L’ensemble s’attache à montrer, au prisme des parcours matrimoniaux aujourd’hui extrêmement hachés des femmes, les négociations et adaptations de la société tadjike contemporaine aux bouleversements qu’elle a connus ces vingt dernières années : disparition de l’URSS, entrée dans l’économie de marché, la Guerre civile (1992-1997) et les migrations massives des hommes vers la Russie. Les enjeux ambivalents révélés par les mariages – étudiés comme performance, comme statut et comme relation – sont étudiés à deux niveaux : au niveau des femmes, pour qui le mariage constitue une ressource fondamentale autant qu’un carcan patriarcal ; et à celui des familles, pour qui le mariage est à la fois une obligation sociale et le lieu d’une contestation possible des hiérarchies en place. Située au croisement des études de genre, de parenté, d’économie rituelle et des recherches sur l’aire post-soviétique, cette thèse propose de saisir comment les transformations socioéconomiques récentes ont affecté les représentations et les relations de genre d’une part, et celles au sein de la famille, d’autre part.