Thèse soutenue

L’illustration de La Cité de Dieu de saint Augustin, dans sa traduction française par Raoul de Presles, à Paris à la fin du Moyen Âge : les manuscrits attribués à Maître François

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Auteur / Autrice : Valérie Ruf-Fraissinet
Direction : Jean-Pierre Caillet
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Histoire de l'art
Date : Soutenance le 02/12/2016
Etablissement(s) : Paris 10
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Espaces, Temps, Cultures (Nanterre, Hauts-de-Seine ; 2000-....)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Histoire des arts et des représentations (Nanterre) - ArScAn. Archéologies et sciences de l'Antiquité (Nanterre ; 1999-....)
Jury : Président / Présidente : Laurence Rivière Ciavaldini
Examinateurs / Examinatrices : Jean-Pierre Caillet, Laurence Rivière Ciavaldini, Frédéric Duval, Marie Jacob
Rapporteurs / Rapporteuses : Laurence Rivière Ciavaldini, Frédéric Duval

Résumé

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La Cité de Dieu, initiée par Charles V et réalisée vers 1375 par Raoul de Presles, est une référence importante à la fin du Moyen Âge. L’iconographie de trois manuscrits illustrés par l’enlumineur parisien Maître François, dans le dernier tiers du XVe siècle (Paris, BnF, fr. 18-19 ; Paris, Bibl. Sainte-Geneviève, ms 246 ; La Haye, Meermanno-Westreenianum Museum 10 A 11 et Nantes, Bibl. munic., ms 8), livre un éclairage particulièrement intéressant sur la manière dont ce texte pouvait être lu. Après un chapitre préliminaire rappelant la place du De civitate Dei dans la pensée médiévale, la première partie analyse comment la première mise en français, assortie de commentaires, infléchit le texte augustinien vers une dimension encyclopédique et politique. Toutefois, sa tradition illustrée, entre 1375 et 1370, révèle les modalités propres de son appropriation par les laïcs. La deuxième partie se focalise sur le corpus. Leur présentation historique et codicologique établie, l’étude s’attache à définir la cohérence du cycle commun aux trois témoins dans un rapport texte et images ; puis à établir le caractère unique du codex La Haye- Nantes dont l’exhaustivité permet d’approfondir la part respective de la traduction et des commentaires, mais aussi d’autres sources textuelles, dans la conception de l’illustration. La troisième partie aborde la question même des procédés mis en œuvre et des modèles utilisés par l’artiste pour réaliser cette imagerie complexe ; et cette analyse permet de déceler l’ascendant du commanditaire dans l’élaboration de l’unicum, ainsi que son appropriation du texte. La Cité de Dieu est alors devenue un emblème, un « miroir du prince » et, de ce fait, la série retenue annonce la fin de tradition illustrée du texte.