L’individu en développement
Auteur / Autrice : | Karine Prévot |
Direction : | Thierry Hoquet |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Philosophie |
Date : | Soutenance le 25/11/2016 |
Etablissement(s) : | Paris 10 |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Connaissance, langage, modélisation (Nanterre, Hauts-de-Seine ; 1992-....) |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : Institut de recherches philosophiques (Nanterre ; 2015-....) |
Jury : | Président / Présidente : Denis Forest |
Examinateurs / Examinatrices : Thierry Hoquet, Denis Forest, Thomas Pradeu, Michel Vervoort, Francesca Merlin | |
Rapporteurs / Rapporteuses : Thomas Pradeu, Michel Vervoort |
Mots clés
Mots clés contrôlés
Mots clés libres
Résumé
La définition de l’individu biologique pose problème tant à la philosophie qu’à la biologie. Enparticulier, comment prendre en compte une hiérarchie d’entités diverses, depuis la cellulejusqu’aux communautés ou associations ? De nombreuses analyses s’efforcent de considérerdes degrés d’individualité divers, mais soit elles laissent de côté certains composants del’individualité, les composants abiotiques par exemple, soit elles persistent à considérerl’organisme comme l’individualité typique. Afin de dépasser ces différents biais, noussoutenons qu’une approche pertinente est celle de la biologie du développement. En effet, ledéveloppement, en tant qu’il est l’étude des mécanismes et processus par lesquels l’individu seforme, apparaît comme un outil privilégié pour examiner les facteurs causaux qui rendent raisonde l’individualité biologique, et les hiérarchiser. À travers le concept d’individu endéveloppement, nous nous attachons à définir le développement d’une part et à élaborer uneanalyse critique des études qui ont été menées à son sujet d’autre part. En redéfinissant ledéveloppement à l’aune des interactions – avec les facteurs environnementaux et diversesentités – qui le composent, nous soutenons que la microbiologie est une voie privilégiée à partirde laquelle une refonte du concept d’individu est possible. Nous appliquons enfin lesconséquences de nos analyses à un cas d’étude précis, celui des symbioses aux bactériesWolbachia, et soulignons la nécessité de faire des communautés le niveau d’individualitétypique ainsi que de repenser les modèles du développement individuel