La religion dans la ville : histoire relieuse de Provins pendant la Révolution et l’Empire (1789-1815)
Auteur / Autrice : | Maxime Hermant |
Direction : | Monique Cottret |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Histoire moderne |
Date : | Soutenance le 18/11/2016 |
Etablissement(s) : | Paris 10 |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Espaces, Temps, Cultures (Nanterre, Hauts-de-Seine ; 2000-....) |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : Centre d'Histoire Sociale et Culturelle de l'Occident (Nanterre) |
Jury : | Président / Présidente : Pierre Serna |
Examinateurs / Examinatrices : Monique Cottret, Pierre Serna, Isabelle Brian, Gaël Rideau, Paul Chopelin, Hervé Leuwers | |
Rapporteur / Rapporteuse : Isabelle Brian, Gaël Rideau |
Mots clés
Résumé
La ville de Provins (Seine-et-Marne) est marquée par une Révolution tranquille, où les manifestations de violence se distinguent par leur rareté. En matière religieuse, la ville connaît les divisions et les inquiétudes suscitées par la politique des assemblées successives. Les habitants s’élèvent contre la nouvelle division paroissiale, tandis que les curés et les vicaires se divisent au sujet du serment constitutionnel (1790-1792). Les biens du clergé sont nationalisés. Plusieurs églises, abbayes et couvents se vident de leurs chanoines et de leurs moines, pour être ensuite vendus, réutilisés à des fins profanes, et même démolis. À mesure que la situation politique se radicalise après la chute de la monarchie et la proclamation de la République, le clergé fait l’objet de mesures de plus en plus coercitives. Une grande partie des ecclésiastiques est alors placée en réclusion en 1793-1794. Des restrictions limitent également la pratique du culte, en l’interdisant notamment dans l’espace public et en fermant momentanément toutes les églises. Comment les Provinois réagissent-ils à ces bouleversements ? La modération des comportements et la recherche de conciliation semblent qualifier les habitants. Au lendemain de la Terreur, les ecclésiastiques, de toutes tendances, unissent leurs forces pour assurer à nouveau la desserte du culte dans les églises, au-delà des querelles théologiques. C’est sur cette situation apaisée que peuvent s’appuyer les évêques concordataires, à partir de 1802, pour réorganiser officiellement l’Église provinoise et redonner à la religion catholique et à l’autorité spirituelle la place dominante qu’elles occupaient auparavant dans les esprits et dans la cité.