Le théâtre de la boxe : histoire sociale de la boxe anglaise professionnelle à Paris (et à Londres) (1880-1930)
Auteur / Autrice : | Sylvain Ville |
Direction : | Jacques Defrance, Christophe Charle |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Sciences et techniques des activités physiques et sportives |
Date : | Soutenance le 17/11/2016 |
Etablissement(s) : | Paris 10 |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Sciences du sport, de la motricité et du mouvement humain (Gif-sur-Yvette, Essonne ; 2015-....) |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : Centre de recherches sur le sport et le mouvement (2010-2019 ; Nanterre) |
Jury : | Président / Présidente : Pierre Singaravélou |
Examinateurs / Examinatrices : Jacques Defrance, Christophe Charle, Pierre Singaravélou, Olivier Chovaux, Georges Vigarello, Gildas Loirand | |
Rapporteurs / Rapporteuses : Olivier Chovaux, Georges Vigarello |
Mots clés
Mots clés contrôlés
Mots clés libres
Résumé
La boxe anglaise professionnelle apparaît à Paris, au tournant du XXe siècle. Pratique venant d’Angleterre, elle se caractérise dès ses débuts par une forte monétisation et par une mise en spectacle poussée, au point de devenir rapidement l’un des spectacles sportifs les plus visibles de la capitale. Pour autant, peut-on vraiment qualifier cette pratique de « sportive » ? À bien des égards, cette appellation ne s’impose pas. Il semble même qu’il s’en fallu de peu pour que la boxe ne soit pas un « sport ». En effet, l’histoire de la boxe ne saurait se résumer à la transformation progressive, linéaire, incontestée d’un « combat aux poings » en une activité dite « sportive ». Cette histoire est plutôt celle d’une lutte opiniâtre et contingente entre des promoteurs cherchant à mettre en spectacle cette activité et des dirigeants fédéraux s’efforçant de la faire entrer dans la catégorie des « sports ». La perspective retenue permet alors d'étudier ce que recouvre la mise en spectacle de la boxe, étant entendu qu'il s'agit autant de décrire ce processus en lui-même que ses conséquences sur la structuration de l'activité. Et, parallèlement, il s’agit aussi d’examiner comment une instance « fédérale » s'érige et conquiert, plus ou moins difficilement, un pouvoir régulateur. Ce travail montre alors que la forte mise en spectacle de la boxe confère aux « organisateurs » de soirées une position forte dans la lutte pour le contrôle de cette pratique. Pour autant, les dirigeants fédéraux ne sauraient être considérés comme totalement absents. Les relations entre dirigeants fédéraux et organisateurs de spectacles sont même tantôt conflictuelles tantôt collaboratives. Finalement, la boxe apparaît comme une activité doublement codifiée, à la fois par le sport et par le spectacle, sans pour autant que ces codifications ne relèvent de l’action exclusive des dirigeants fédéraux ou d’industriels du spectacle.