Des images de la ville aux imaginaires urbains : représenter la transformation du paysage d'Intendente à Lisbonne
Auteur / Autrice : | Hélène Veiga Gomes |
Direction : | Alessia de Biase |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Anthropologie |
Date : | Soutenance le 28/01/2016 |
Etablissement(s) : | Paris 10 |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Espaces, Temps, Cultures (Nanterre, Hauts-de-Seine ; 2000-....) |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : Laboratoire Architecture, ville, urbanisme, environnement (Nanterre, Hauts-de-Seine, France ; 2010-....) |
Jury : | Président / Présidente : Anne Raulin |
Examinateurs / Examinatrices : Alessia de Biase, Anne Raulin, Filomena Silvano, Jérôme Monnet, Sylvaine Conord, Barbara Morovich | |
Rapporteurs / Rapporteuses : Filomena Silvano, Jérôme Monnet |
Mots clés
Mots clés contrôlés
Résumé
Dans un monde où l'image d'archive fusionne avec la « ville-hashtag », cette thèse relate la récente métamorphose d'une place de Lisbonne nommée Intendente. Parcelle urbaine historiquement traversée par une longue artère commerçante, une population cosmopolite s'y retrouve depuis toujours. Cumulant bars interlopes et activités clandestines, la place d'Intendente est ensuite devenue l'arène du stigma du centre de la ville. Jusqu'à ce que la mairie y impulse, entre 2011 et 2014, un vaste projet urbain visant à en faire un quartier attractif de la capitale. Dès le début, les habitants ont été alertés : le Maire disait vouloir « changer l'image du quartier ». Et de fait, de l'avant à l'après chantier, le paysage d'Intendente bascule manifestement d'un état d'invisibilité à un espace d'hypervisibilité. Reconnaissant l'importance croissante de la dimension visuelle du « faire ville », nous restituons la complexité de ce processus à l'aune d'une question centrale : quel sont les rôles des images dans la transformation urbaine contemporaine ? Des images de la ville aux imaginaires urbains, notre récit suit ainsi au présent de narration le fil de l'histoire d'Intendente. Composant le portrait d'un lieu dans le temps, cette thèse se présente dès lors sous la forme d'une chronotopie, dont la ligne chronologique restitue le cumul et l'anachronisme de multiples évènements. Au sein d'une trame qui entrecroise tout du long images et textes, cette thèse figure ainsi la réflexion anthropologique d'une culture visuelle de la transformation urbaine.