La relation anglo-hachémite (1914-1958) : une romance anglo-arabe
Auteur / Autrice : | Myriam Yakoubi |
Direction : | Ann Thomson, Henry Laurens |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Langues, littératures et civilisations des pays anglophones |
Date : | Soutenance le 19/11/2016 |
Etablissement(s) : | Paris 8 |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Pratiques et théories du sens (Saint-Denis, Seine-Saint-Denis ; 1992-....) |
Jury : | Président / Présidente : Richard Davis |
Examinateurs / Examinatrices : Ann Thomson, Henry Laurens, Eugene L. Rogan | |
Rapporteur / Rapporteuse : Gilles Teulié |
Résumé
Cette thèse a pour objet la relation entre les Britanniques et les Hachémites depuis la Première Guerre mondiale, lorsque par la Révolte arabe, la famille du Chérif de La Mecque scelle son alliance avec la Grande-Bretagne, jusqu'à la révolution irakienne de 1958 qui renverse la monarchie hachémite dans ce pays. La relation anglo-hachémite est la coopération d'une puissance impériale avec une dynastie locale dont les membres sont cooptés par les Britanniques pour créer des régimes arabes favorables aux intérêts britanniques. Nous en proposons cependant une lecture originale en analysant l'influence des représentations culturelles sur la manière dont les Britanniques choisissent les Hachémites comme alliés puis coopèrent avec eux pendant plusieurs décennies. Les Hachémites correspondent aux critères raciaux et culturels qui fondent la vision britannique de ce qu'est l'identité arabe, en plus de jouir d'une légitimité religieuse grâce à leur ascendance et leur statut. En nous appuyant aussi bien sur les archives privées des responsables britanniques en poste auprès des Hachémites que sur les archives du gouvernement britannique, nous rendons compte de l'évolution du discours culturel des Britanniques sur les Hachémites en fonction du contexte politique. Les Britanniques jugent en effet la capacité de leurs alliés à incarner l'identité des pays qu'ils gouvernent tout en préservant les intérêts britanniques, et ce jusqu'au milieu des années 1950. Cette thèse entend ainsi illustrer le poids des représentations culturelles sur la manière dont les Britanniques choisissent et coopèrent avec les élites locales au sein de l'empire.