Le devenir sexué pas-tout-à-fait phallique : la clinique du pousse-à-la-femme et des femmes-transexuelles.
Auteur / Autrice : | Inga Metreveli |
Direction : | Sophie Marret-Maleval |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Psychanalyse |
Date : | Soutenance le 14/12/2016 |
Etablissement(s) : | Paris 8 |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Pratiques et théories du sens (Saint-Denis, Seine-Saint-Denis ; 1992-....) |
Partenaire(s) de recherche : | Equipe de recherche : La section clinique (Saint-Denis) |
Jury : | Président / Présidente : François Ansermet |
Examinateurs / Examinatrices : Sophie Marret-Maleval, Clotilde Leguil, Jean-Claude Maleval | |
Rapporteur / Rapporteuse : Emmanuelle Borgnis Desbordes |
Mots clés
Résumé
Ce travail de recherche a comme objectif la révision de la logique de la sexuation dans la clinique psychanalytique contemporaine. La thèse freudienne du « primat de phallus », reprise par Lacan d’abord dans sa logique sexuée « être ou avoir », gardera toute son importance dans son tableau de la sexuation, présentée dans le séminaire Encore. Ce tableau de la sexuation, référé au phallus comme au seul et unique signifiant de la différence des sexes, nous laisse “déboussolé” dans la recherche des particularités des modes contemporains d’être sexué. Par contre, nous affirmons que la thèse de Lacan selon laquelle « l’être sexué ne s’autorise que de lui-même […] et quelques autres » trouve toute sa pertinence quant au devenir sexué du sujet contemporain et se met au premier plan dans le tout dernier enseignement de Lacan à travers son étude du parlêtre en terme de nouage et de suppléance. Nous avons ciblé la clinique du pousse-à-la-femme et des femmes-transsexuelles afin de montrer, que la psychanalyse, orientée par le dernier enseignement de Lacan, permet de reconsidérer ces deux cliniques de troubles d’identité sexuelle comme des modes de s’autoriser en tant que sexués. A travers nos cas cliniques, nous prétendons avoir démontré que pour ces sujets, faute de se servir du signifiant phallique « pour tous », il s’agit néanmoins de tentatives pour trouver leur manière sinthomatique de rejoindre dans leur quête identitaire le discours sexuel commun qui soutient pour l’instant la binarité des sexes.