Lacan et l'American Way of life.
Auteur / Autrice : | Pamela King |
Direction : | Sophie Marret-Maleval |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Psychanalyse |
Date : | Soutenance le 19/10/2016 |
Etablissement(s) : | Paris 8 |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Pratiques et théories du sens (Saint-Denis, Seine-Saint-Denis ; 1992-....) |
Partenaire(s) de recherche : | Equipe de recherche : La section clinique (Saint-Denis) |
Jury : | Président / Présidente : Josiane Paccaud-Huguet |
Examinateurs / Examinatrices : Sophie Marret-Maleval, France Jaigu | |
Rapporteurs / Rapporteuses : Emmanuelle Borgnis Desbordes |
Mots clés
Résumé
Le titre de cette thèse, « Lacan et l’American way of life », est une façon d’interroger Jacques Lacan et les États-Unis afin de savoir pourquoi et comment son enseignement fut, pendant si longtemps, de ce côté-là de l’Atlantique, difficilement pris au sérieux dans la clinique. Si la théorisation lacanienne a été tenue à l’écart de la psychanalyse américaine, c’est parce que celle-ci avait d’autres repères. Nous en isolons trois : l’ego psychology, qui domina l’orientation de la psychanalyse américaine à partir des années 1930 ; Wilhelm Reich, le promoteur de la révolution sexuelle ; et les gender studies, pour lesquelles la psychanalyse est une pratique qui doit être abandonnée car trop soumise aux signifiants du patriarcat. Ces trois scansions – ego psychology, Reich, gender studies – sont trois théories du sexuel qui ont marqué les États-Unis, construisant chacune un sens sexuel qui exclut Lacan des enjeux cliniques. C’est ce que cette thèse se propose de démontrer. En commençant avec la réaction de Lacan à l’ego psychology et son retour à Freud, nous continuons vers la fin de l’enseignement de Lacan (à partir des années 1970) qui fonde une clinique orientée par le réel, qui repense la psychanalyse, y compris ce que Lacan avait d’abord affirmé. Le réel – le concept de réel – sera la boussole qui nous permet de déplier cette démonstration. L’œuvre de Lacan, particulièrement ses dernières formulations commentées par Jacques-Alain Miller, porte en elle des issues aux impasses de l’ego psychology et son culte du Moi, de Reich et sa jouissance phallique génitale, et des gender studies empêtrées dans les identifications et leurs contestations de celles-ci