Thèse soutenue

La résilience urbaine : art de la crise et architectures pirates.

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Auteur / Autrice : Marco Stathopoulos
Direction : Chris Younès
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Architecture
Date : Soutenance le 05/10/2016
Etablissement(s) : Paris 8
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Pratiques et théories du sens (Saint-Denis, Seine-Saint-Denis ; 1992-....)
Partenaire(s) de recherche : Equipe de recherche : Laboratoire GERPHAU (Paris)
Jury : Président / Présidente : Olivier Soubeyran
Examinateurs / Examinatrices : Chris Younès, Thierry Paquot, David John Theodor Vanderburgh
Rapporteur / Rapporteuse : Xavier Bonnaud

Résumé

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Le concept de résilience a été adopté dans le langage et les pratiques de l’urbanisation planétaire, dont le modèle dominant est la planification. La théorie de la résilience est cependant critiquée, notamment pour sa difficulté à mener à des résultats prévisibles, ou pour sa récupération par les approches les plus néolibérales de cette planification. Cette thèse montre qu’elle peut aussi être un point de départ pour questionner le modèle dominant et ouvrir à d’autres manières d’appréhender, théoriser et concevoir l’urbain. Elle développe comment la théorie de la résilience urbaine peut se fonder sur un cadre conceptuel spécifique, dont les critères permettent d'orienter des choix lors d’une mise en projet. La recherche débute avec le corpus qui s’est structuré en écologie, qui a ouvert à une théorie de la résilience dans l’urbain, et en développe les singularités. Etant donné que le modèle dominant entretient un brouillage des repères, elle emprunte une méthode d’analyse métaphorique, transportant donc la théorisation en dehors des cadres de celui-ci. Elle propose pour cela un concept, celui de « piraterie urbaine», comme art de la mise en projet de la résilience. La métaphore de la piraterie est construite autour de son sens étymologique, de ses archétypes, et de son histoire. À travers elle sont notamment théorisés : les conditions de la résilience et leurs aspects qualitatifs ; le rapport à la forme architecturale, au temps et au lieu d’un urbain conçu selon ses critères ; sa symbolique et son décalage vis-à-vis du modèle dominant ; sa dimension politique, dialogique, expérimentale et incrémentale ; les repères et seuils orientant des choix architecturaux et urbains.