Thèse soutenue

La réécriture comme autoportrait : médias, corps et archives dans le cinéma d'avant-garde féminin

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Auteur / Autrice : Martina Panelli
Direction : Christa BlümlingerLeonardo Quaresima
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Études Cinématographiques
Date : Soutenance le 01/12/2016
Etablissement(s) : Paris 8 en cotutelle avec Université d'Udine (Italie). Interdepartmental centre for research in education
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Esthétique, sciences et technologie des arts (Saint-Denis, Seine-Saint-Denis)
Partenaire(s) de recherche : Equipe de recherche : Esthétique, sciences et technologies du cinéma et de l'audiovisuel
Jury : Président / Présidente : Antonio Somaini
Examinateurs / Examinatrices : Emanuela De Cecco, Linda Bertelli
Rapporteurs / Rapporteuses : Sylvie Rollet

Résumé

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Ce travail se pose pour objectif de démontrer la coïncidence de deux phénomènes, l'écriture subjective et le found footage film, tout en articulant des approches différentes autour des problèmes de l'autoportrait et de l'écriture subjective au cinéma, de la représentation de l'identité de genre, de l'histoire et de la critique du film d'avant-garde. Le rapprochement des notions de réécriture filmique (Marie-Claire Ropars) et d'entre-images (Raymond Bellour) conduit d'abord à la problématisation d'une question centrale concernant la pratique de l'autoportrait : le rapport de ressemblance entre le référent et l'objet de la représentation. L'analyse de films de remploi, réalisés dans le cadre de la production cinématographique féminine à partir des années quatre-vingt, articule ultérieurement la réflexion au vu des débats occasionnés autour de la valeur du remploi artistique du film d'archive – entendu en tant qu'outil de ré-évaluation générale du cinéma comme dispositif (Christa Blümlinger) – aussi bien que de la répétition (Judith Butler) entendue en tant que stratégie pour dévoiler et mettre en discussion les mécaniques sous-jacents à la représentation de l'identité de genre. En valorisant la nature physique et matérielle des travaux analysées et en prenant en considération le contexte bio-politique de la réflexion post et trans-féministe, cette thèse vise enfin à définir le corps comme support et modèle d'une « micro-politique du soi » dont la réécriture se ferait instrument spécifique dans la détermination d'une subjectivité à la fois intermédiaire et inter-médiale, associée par un lien charnel aux technologies mais, dans le même temps, libre de la « chair » de l'image.