Thèse soutenue

L'accord im-possible : écriture, prise de parole, engagement et identités multiples chez Marie-Louise Taos Amrouche.
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Auteur / Autrice : Akila Kizzi
Direction : Nadia Setti
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Littérature française et littérature francophone
Date : Soutenance le 21/11/2016
Etablissement(s) : Paris 8
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Pratiques et théories du sens (Saint-Denis, Seine-Saint-Denis ; 1992-....)
Partenaire(s) de recherche : Equipe de recherche : Centre de recherches sociologiques et politiques de Paris-GTM
Jury : Président / Présidente : Marta Segarra
Examinateurs / Examinatrices : Nadia Setti, Sonia Zlitni-Fitouri, Daniela Merolla
Rapporteurs / Rapporteuses : Mounira Chatti, Dora Carpenter

Résumé

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Cette thèse se propose de rendre compte de l’oeuvre de Marie-Louise Taos Amrouche (1913-1976) comme prise de parole, engagement et écriture des identités multiples. Pour faireressortir de nouveaux aspects en lien avec la problématique de la parole des femmes parl’écriture, une analyse socioculturelle contextualisée et historicisée est privilégiée. L’enjeu estde montrer comment la carrière d’Amrouche, de sa venue à l’écriture à sa projection dans lepaysage littéraire français, est traversée par des obstacles liés aux origines et au genre. Uneapproche intersectionnelle permet notamment de (re)penser les différentes dominations – ladiscrimination de genre et de « race » et la problématique des identités plurielles – sans leshiérarchiser et en mettant à jour les mécanismes d’oppression et les stratégies de résistance dusujet écrivant.Pionnière sur l’écriture de sujets sensibles à son époque, Amrouche n’est pas seulementécrivaine mais également cantatrice des chants berbères. Cette thèse démontre, par ailleurs,comment l’écriture et le chant se font simultanément et traduisent le même besoin celuid’accord entre : la prise de parole d’une femme « indigène » sous la colonisation, la recherchedes origines berbères et la part de l’héritage chrétien et français. Est particulièrement mise enlumière la façon dans laquelle Amrouche devient un sujet hybride résultant de plusieursidentités créées par l’Histoire coloniale et postcoloniale : elle refuse de choisir entre lesidentités multiples, ne voulant en brader aucune au profit d’une autre. La recherche d’unaccord im/possible ressort ainsi comme la métaphore privilégiée pour qualifier ses luttes etson écriture.