Thèse soutenue

La violence de genre dans les rapports amoureux en Espagne et au Chili (1931-2004) : Elaboration discursive d'un problème social et politique dans le contexte dictorial et postdictatorial.
FR  |  
EN
Accès à la thèse
Auteur / Autrice : Anne-Claire Sanz-Gavillon
Direction : Mercédès Yusta Rodrigo
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Etudes hispaniques - Etudes de genre
Date : Soutenance le 28/06/2016
Etablissement(s) : Paris 8
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Pratiques et théories du sens (Saint-Denis, Seine-Saint-Denis ; 1992-....)
Partenaire(s) de recherche : Equipe de recherche : Laboratoire d'études romanes
Jury : Président / Présidente : Marie Franco
Examinateurs / Examinatrices : Mercédès Yusta Rodrigo, Annick Allaigre-Duny, Bérengère Marques-Pereira, Danièle Bussy Genevois
Rapporteurs / Rapporteuses : François Godicheau

Résumé

FR  |  
EN

La thèse La Violence de genre dans les rapports amoureux en Espagne et au Chili au XXe siècle. Elabora-tion discursive d’un problème social et politique dans le contexte dictatorial et post-dictatorial explore le terreau culturel sur lequel se sont construites, en Espagne et au Chili, les différentes représentations de la violence contre les femmes dans le couple, au XXe siècle. La lutte contre ce problème y a acquis une grande visibilité politique et médiatique ; pourtant, la reconnaissance par les acteurs publics de ce pro-blème n’allait pas de soi dans ces pays de culture patriarcale, où les stéréotypes et les inégalités fon-dées sur le sexe ont été, jusqu’à une date récente, érigés en normes juridiques, politiques, et sociales. Nous postulons que le contexte dictatorial a conduit à une brutalisation des rapports sociaux, notam-ment des rapports de genre. L’omniprésence d’une violence politique genrée et la réarticulation d’un dis-cours de genre traditionnel, ont d’une part, favorisé la restauration d’un ordre de genre qui légitime et invisibilise la violence s’exerçant dans le cadre de relations amoureuses et, d’autre part, interrompu l’effort de conceptualisation de ce phénomène entrepris, dans les deux pays étudiés par des femmes engagées pour l’émancipation féminine. Dans le contexte dictatorial et post-dictatorial, les mouvements féministes analysent la violence de genre comme un problème social et politique, produit d’un système normatif qui a favorisé l’instauration et la naturalisation d’un rapport hiérarchisé de pouvoir et de domina-tion entre hommes et femmes. Nous interrogeons les modalités et temporalités différentes qui s’observent dans les deux pays étudiés.