Thèse soutenue

Le Club de l'Horloge (1974-2002) : évolution et mutation d'un laboratoire idéologique

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Auteur / Autrice : Philippe Lamy
Direction : Claude Dargent
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Sociologie
Date : Soutenance le 13/05/2016
Etablissement(s) : Paris 8
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Sciences sociales (Saint-Denis, Seine-Saint-Denis ; 2000-....)
Partenaire(s) de recherche : Equipe de recherche : Centre de recherches sociologiques et politiques de Paris-GTM
Jury : Président / Présidente : Nonna Mayer
Examinateurs / Examinatrices : Claude Dargent, Marie-Anne Matard-Bonucci, Stéphane François
Rapporteurs / Rapporteuses : Florence Haegel, Olivier Dard

Résumé

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Créé en 1974, le Club de l’Horloge s’est donné comme projet originel de donner une doctrine à la droite qu’il juge affaiblie après les événements de mai 68. Ce projet doctrinal s’inspire fortement des travaux du Groupement de Recherche et d’Etudes pour la civilisation européenne (GRECE) fondé en 1968 par d’anciens militants d’extrême-droite du groupe Europe-Action. Plusieurs des fondateurs du Club ont été formés et ont occupé des responsabilités au sein du GRECE. Ils rompent formellement avec lui en 1979 après la campagne de presse sur la « nouvelle droite ». Laboratoire idéologique, le Club de l’Horloge joue un rôle important auprès des formations de la droite dans l’élaboration de leurs programmes, surtout après la défaite de 1981. Après la percée électorale du Front national en 1984 et son maintien dans le paysage politique, plusieurs fondateurs et responsables du Club de l’Horloge décident de rejoindre cette formation. Ils prennent rapidement des responsabilités au sein de ce parti, militant pour l’alliance entre la droite et l’extrême droite pensant que les programmes sont convergents. Marqués par leur formation idéologique d’origine, les membres du Club de l’Horloge ne voient pas l’antagonisme entre la droite et le FN et sous-estiment le poids de la communication politique sur les idées. Ils perdent rapidement après 1989 leur investissement politique au sein du RPR et de l’UDF et pris dans les jeux d’appareils, se retrouvent en dehors du Front national en 1999 Le Club de l’Horloge devient alors un « club fantôme », même si plusieurs de ses idées et de ses thèses continuent de structurer le débat politique français