Le rôle de la balance entre excitation et inhibition dans l'apprentissage dans les réseaux de neurones à spikes
Auteur / Autrice : | Ralph Bourdoukan |
Direction : | Sophie Denève |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Science du Vivant |
Date : | Soutenance le 10/10/2016 |
Etablissement(s) : | Paris 6 |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Cerveau, cognition, comportement (Paris ; 1992-....) |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : Laboratoire de neurosciences cognitives & computationnelles (Paris) |
Jury : | Président / Présidente : Mehdi Khamassi |
Rapporteur / Rapporteuse : Claudia Clopath, Raoul-Martin Memmesheimer |
Mots clés
Mots clés contrôlés
Résumé
Lorsqu'on effectue une tâche, les circuits neuronaux doivent représenter et manipuler des stimuli continus à l'aide de potentiels d'action discrets. On suppose communément que les neurones représentent les quantités continues à l'aide de leur fréquence de décharge et ceci indépendamment les un des autres. Cependant, un tel codage indépendant est inefficace puisqu'il exige la génération d'un très grand nombre de potentiels d'action pour atteindre un certain niveau de précision. Dans ces travaux, on montre que les neurones d'un réseau récurrent peuvent apprendre - à l'aide d'une règle de plasticité locale - à coordonner leurs potentiels d'actions afin de représenter l'information avec une très haute précision tout en déchargeant de façon minimale. La règle d'apprentissage qui agit sur les connexions récurrentes, conduit à un codage efficace en imposant au niveau de chaque neurone un équilibre précis entre excitation et inhibition. Cet équilibre est un phénomène fréquemment observer dans le cerveau et c'est un principe central de notre théorie. On dérive également deux autres règles d'apprentissages biologiquement plausibles qui permettent respectivement au réseau de s'adapter aux statistiques de ses entrées et d'effectuer des transformations complexes et dynamiques sur elles. Finalement, dans ces réseaux, le stochasticité du temps de décharge d'un neurone n'est pas la signature d'un bruit mais au contraire de précision et d'efficacité. Le caractère aléatoire du temps de décharge résulte de la dégénérescence de la représentation. Ceci constitue donc une interprétation radicalement différente et nouvelle de l'irrégularité trouvée dans des trains de potentiels d'actions.