Thèse soutenue

Pharmaco-épidémiologie du traitement symptomatique de la fièvre chez l'enfant

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Auteur / Autrice : Nathalie Bertille
Direction : Martin Chalumeau
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Epidémiologie
Date : Soutenance le 08/11/2016
Etablissement(s) : Paris 6
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Pierre Louis de santé publique : épidémiologie et sciences de l'information biomédicale (Paris ; 2000-....)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Recherche épidémiologique en santé périnatale et santé des femmes et des enfants (Paris ; 2009-2013) - Centre de Recherche Epidémiologie et Statistique Sorbonne Paris Cité
Jury : Examinateurs / Examinatrices : Hélène Chappuy, Anne Ego
Rapporteurs / Rapporteuses : Christèle Gras-Le Guen, Philippe Lepage

Mots clés

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Résumé

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La fièvre est la première cause de consultation et d’exposition médicamenteuse chez l’enfant. Les principales molécules utilisées dans cette indication sont le paracétamol et un anti-inflammatoire non stéroïdien (AINS), l’ibuprofène. L’objectif général de cette thèse était de produire des connaissances nouvelles sur les pratiques des parents et des professionnels de santé pour la prise en charge symptomatique, notamment médicamenteuse, de la fièvre chez l’enfant. Les données étaient issues d’une étude transversale nationale menée entre 2007 et 2008, où 1534 médecins généralistes, pédiatres et pharmaciens (taux de participation 13%) ont inclus 6596 enfants avec une fièvre < 48h. Les analyses ont notamment utilisé des modèles multi-niveau multivariés. Les connaissances et les pratiques des parents et des professionnels étaient fréquemment discordantes par rapport aux recommandations, notamment pour la mise en œuvre des mesures antipyrétiques. Les principaux déterminants de pratiques non concordantes aux recommandations étaient un faible niveau d’études des parents, un âge élevé de l’enfant et la formation initiale de généraliste du professionnel consulté. Pour les enfants ayant reçu du paracétamol, un recours important aux suppositoires a été observé, y compris chez les enfants âgés et sans vomissement. Les parents utilisaient beaucoup plus d’AINS que les professionnels de santé et ce gradient augmentait dans des situations potentiellement à risque d’effet indésirable. Nos résultats montrent la nécessité d’actions d’éducation à la santé et de formation médicale continue pour la prise en charge de la fièvre de l’enfant et permettent de cerner les messages prioritaires.