Venises mineures. Le mythe à l’épreuve de la modernité (Boito, Castelnuovo, Gallina, Rovetta)
Auteur / Autrice : | Marguerite-Marie Bordry |
Direction : | Davide Luglio |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Études romanes italiennes |
Date : | Soutenance le 19/11/2016 |
Etablissement(s) : | Paris 4 |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Civilisations, cultures, littératures et sociétés (Paris ; 1992-....) |
Partenaire(s) de recherche : | Equipe de recherche : Équipe Littérature et culture italiennes (Paris ; 1990-....) |
Jury : | Président / Présidente : Daniela Pirazzini |
Examinateurs / Examinatrices : Perle Abbrugiati, Adele Dei, Xavier Tabet, Piermario Vescovo |
Mots clés
Mots clés contrôlés
Résumé
Cette thèse de doctorat étudie l’image de Venise dans les œuvres d’écrivains vénitiens ou liés à Venise entre 1866 et la Première Guerre mondiale, époque où Venise occupait une place fondamentale dans la littérature mondiale, notamment à travers la littérature de voyage. À partir du constat de la méconnaissance dont pâtissent à l’inverse les auteurs vénitiens de l’époque, on analyse la représentation de Venise chez Camillo Boito (1836-1914), Enrico Castelnuovo (1839-1915), Giacinto Gallina (1852-1897) et Gerolamo Rovetta (1851-1910). Ces auteurs permettent d’engager une réflexion sur la littérature mineure. La première partie livre les jalons nécessaires pour cerner l’objet d’étude. Après avoir traité la question de l’existence d’un mythe littéraire de Venise au XIXe siècle, elle montre la marginalité du point de vue italien sur Venise dans les études consacrées aux représentations littéraires de la ville et dresse un tableau détaillé de sa situation économique et politique. La seconde partie est consacrée à l’analyse du corpus. Quatre chapitres présentent les lignes de force de la représentation que chacun des auteurs fait de Venise en mettant en évidence leur traitement des topoï littéraires vénitiens de l’époque. La troisième partie dresse certaines conclusions : Boito, Castelnuovo, Rovetta et Gallina mettent le mythe littéraire de Venise à distance, en même temps qu’ils illustrent les mutations qui affectent la société vénitienne de leur temps. Elle avance enfin l’hypothèse que leur vision de Venise, qui n’est pas fondée sur la singularité de la ville, permet d’appréhender une forme de modernité vénitienne, rarement mise en avant jusque-là.