Pascal et la Mystique
Auteur / Autrice : | Hélène Bouchard |
Direction : | Gérard Ferreyrolles |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Littérature française |
Date : | Soutenance le 03/12/2016 |
Etablissement(s) : | Paris 4 |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Littératures françaises et comparée (Paris ; 1992-....) |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : Centre d'étude de la langue et des littératures françaises (1998-....) |
Jury : | Président / Présidente : Christian Belin |
Examinateurs / Examinatrices : Dominique Descotes, Benedetta Papasogli |
Mots clés
Résumé
Peu de textes de Pascal semblent relever de l’expérience ou du discours mystique. Outre le Mémorial, qui garde mémoire d’une expérience de Dieu sur une feuille de papier, outre la Prière pour demander à Dieu le bon usage des maladies, certaines lettres, à Mlle de Roannez, contiennent des conseils pour se rapprocher de Dieu, d’autres lettres spirituelles, comme celle écrite après la mort de leur père, traitent de l’attitude du chrétien face à la mort. Sur la conversion du pêcheur nous livre les difficultés de l’homme à la recherche de Dieu. Cependant, malgré la pauvreté quantitative des textes traitant assez clairement de la mystique, il nous est apparu qu’elle constitue la clé de voûte de l’édifice pascalien, sans laquelle l’œuvre de Pascal ne fait pas sens. A partir de ce point ultime et transcendant, expliqué en partie par le contexte familial et social de Pascal, on peut relire et comprendre sa démarche scientifique, et la relation entretenue avec la Bible. Ainsi nous proposons une relecture de l’intégralité de l’œuvre pascalienne, en la replaçant dans l’histoire la mystique judéo-chrétienne, en mettant notamment en relief la façon dont Pascal s’est approprié l’esprit et la mystique biblique, dans une tradition où l’influence du dualisme platonicien n’est pas étranger. La mystique pascalienne se définit ainsi comme le désir d’une union à Dieu, médiatisée par la figure du Christ, et il en résulte une relation de chaque instant, où l’homme se sent transformé, déifié, dans un sentiment de joie.