Thèse soutenue

Pronoms indéfinis, épicènes, genre et reprise anaphorique en anglais contemporain

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Auteur / Autrice : Asiyat Mustafaeva Labruère
Direction : Pierre Cotte
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Linguistique
Date : Soutenance le 26/11/2016
Etablissement(s) : Paris 4
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Concepts et langages (Paris ; 2000-....)
Partenaire(s) de recherche : Equipe de recherche : Centre de linguistique en Sorbonne (Paris ; 2014-....)
Jury : Président / Présidente : Wilfrid Rotgé
Examinateurs / Examinatrices : Nigel Quayle, Catherine Paulin

Résumé

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Cette thèse porte sur les particularités de la reprise anaphorique des pronoms indéfinis et des noms épicènes qui ont pour référents des individus humains indéfinis. Nous allons essayer de distinguer les différents facteurs (morphosyntaxiques, sémantiques et pragmatiques), qui influent sur le choix du pronom anaphorique. Ce choix ne sera pas toujours objectif. Il ne sera pas obligatoirement conforme aux règles d’accord syntaxique, puisqu’il dépendra de la décision de l’énonciateur concernant la pertinence du sexe ou du nombre d’individus faisant l’objet du discours. Ainsi, il est prouvé que le pronom personnel de la troisième personne du pluriel they est le meilleur candidat que ce soit dans les contextes où l’énonciateur et ses co-énonciateurs ignorent le sexe et/ou le nombre des personnes évoquées, dans les contextes génériques ou bien dans les contextes où l’énonciateur ne souhaite pas être précis sur l’identité de la personne dont il ou elle parle. Les pronoms personnels de la troisième personne du singulier he / she ne sont pas préférés dans ces contextes puisqu’ils rendent le référent plus défini qu’il l’est dans le discours en ajoutant des propriétés telles que le sexe et le nombre. Le choix que l’on fait pour se référer ou se coréférer sous-entend la prise d’un point de vue vis-à-vis des référents ou vis-à-vis des interlocuteurs. L’étude de plusieurs corpus, écrits comme oraux (BNC, COCA, SOAP, CHILDES, le corpus littéraire, le corpus de presse et d’émissions de télévision), nous a dévoilé que les locuteurs anglophones savent en quelque sorte manipuler le système pronominal conventionnel afin de rendre explicite ou de mettre en avant certains éléments ou bien d’en sous-spécifier ou d’en taire d’autres.