Thèse soutenue

Ni morts, ni vivants : l’angoissant mystère des disparus d’Algérie après les accords d’Évian

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Auteur / Autrice : Soraya Laribi
Direction : Jacques Frémeaux
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Histoire moderne et contemporaine
Date : Soutenance le 03/11/2016
Etablissement(s) : Paris 4
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Histoire moderne et contemporaine (Paris ; 1994-....)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Centre Roland Mousnier (Paris ; 1999-....)
Jury : Président / Présidente : Guy Pervillé
Examinateurs / Examinatrices : Raphaëlle Branche, Olivier Dard, Catherine Brun, Marion Trousselard

Résumé

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La présente thèse de doctorat prend pour objet d’étude la question des disparus de la fin de la guerre d’Algérie, en l’occurrence, à partir du cessez-le-feu du 19 mars jusqu’à la fin de l’année 1962. Ne pouvant restreindre notre investigation à cette seule période, nous avons élargi notre étude aux conséquences des disparitions. Cette démarche, qui a le mérite de suivre l’événement tragique de son apparition à sa prise en compte par les autorités et la société, avec son retentissement jusqu’à aujourd’hui se déroule en trois parties. La première partie « chercher les disparus » (chapitres 1 à 3), revient sur les recherches, par les autorités compétentes, de la personne physique ou de sa dépouille disparue d’une part, et présente d’autre part la relégation du fait de « chercher les disparus » en un objet de recherche scientifique. Les abus de langage liés à la polysémie du mot « disparu », la surenchère statistique et les usages politiques et mémoriels sont également mis en lumière afin de comprendre les raisons de cet angoissant mystère. La deuxième partie présente les modes opératoires adoptés, tels que les enlèvements et les arrestations arbitraires, afin de « faire disparaître » (chapitres 4 à 6). Les différents auteurs, cibles et mobiles de ces exactions sont ainsi examinés. Enfin, la troisième partie « vivre la disparition » (chapitres 7 à 9) revient essentiellement sur les répercussions économiques et psychologiques pour les familles et les proches confrontés, entre autres, à des problèmes pécuniaires, au poids des rumeurs et au deuil impossible lequel est lié à l’incertitude du sort des « ni morts, ni vivants ».