Thèse soutenue

Entre traditions et innovations. La tête végétalisée dans les décors romains : origine, diffusion et signification d’un thème ornemental

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Auteur / Autrice : Stéphanie Derwael
Direction : Gilles SauronThomas Morard
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Histoire de l'art
Date : Soutenance le 31/08/2016
Etablissement(s) : Paris 4 en cotutelle avec Université de Liège
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Histoire de l’art et archéologie (1992-.... ; Paris)
Partenaire(s) de recherche : Equipe de recherche : Rome et ses renaissances. Art, archéologie, littérature, philosophie (Paris ; 2006-....)
Jury : Président / Présidente : François Baratte
Examinateurs / Examinatrices : Vinciane Pirenne-Delforge, Patrizio Pensabene, Michel Fuchs

Résumé

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La tête végétalisée est un témoin privilégié de la culture visuelle des Romains. Innovation de l’époque tardo-républicaine et proto-impériale, elle n’en demeure pas moins l’héritière du traitement formel de figures telles que la Rankenfrau et le Rankengott et d’un symbolisme végétal séculaire. Elle évoque une nature naissante ou renaissante qui ne possède pas encore les frontières du cosmos ordonné, et fonctionne comme une épithète iconographique permettant de mettre en évidence un aspect particulier d’un personnage, tel le dieu Oceanus. L’étude des spécificités culturelles et des traditions iconographiques des différentes régions de l’Empire romain, couplée à la mise en série et à l’analyse contextualisée des documents, permet de mettre en évidence les formes de diffusion, de réception et d’appropriation de ce thème ornemental, de sa naissance à son assimilation par le monde chrétien. A côté de tendances relativement homogènes communes à l’Empire, se dessinent quelques courants particuliers, comme l’enrichissement nord-africain de la forme océanique, le renouveau oriental de la bordure à rinceau peuplé héritée de la tradition picturalisante hellénistique, ou « l’humanisation du végétal » gallo-germanique. Entre traditions et innovations, la tête végétalisée du monde romain développe des spécificités iconographiques pérennes qui lui confèrent une signification inhérente à toute forme d’hybridité végétale, tout en permettant à différentes visions du monde de s’exprimer en elle sans se dissoudre.