Thèse soutenue

Vers une logique du mouvement

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Auteur / Autrice : Hugolin Bergier
Direction : Jean-Pierre Desclès
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Mathématiques, informatique et application aux sciences de l’homme
Date : Soutenance le 12/05/2016
Etablissement(s) : Paris 4
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Concepts et langages (Paris ; 2000-....)
Partenaire(s) de recherche : Equipe de recherche : Sens, texte, informatique, histoire (Paris ; 2010-....)
Jury : Président / Présidente : Marie-Dominique Popelard
Examinateurs / Examinatrices : Jean-Pierre Desclès, Thomas G. Pavel, Anca Vaetus, Laurent Peridy

Résumé

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Depuis Frege (1893), les développements de la logique moderne ne se sont pas montrés à la hauteur de ses ambitions à l’égard de la détermination des objets, la temporalité, l’action, le langage et, d’une façon suréminente, le mouvement. Pour Rôdl (2012), la logique frégéenne et la logique moderne en général ne peuvent pas formaliser le mouvement parce que, comme il le démontre bien, elles reposent essentiellement sur un ordre logico-déductif. Nous voulons montrer que la source de cette faille n’est pas l’ordre logico-déductif de la logique moderne mais la thématisation de ses éléments selon les catégories pré-établies d’objet, de prédicat, de proposition et de valeur de vérité. La question suivante peut alors légitimement se poser : la logique peut-elle, tout en restant moderne, c’est-à-dire formaliste, symbolique et calculatoire, faire émerger la forme de la structure prédicative d’une proposition de façon à résoudre les fractures métaphysiques qui lui sont imputées dont, en premier lieu, celle du mouvement ? Nous proposons de répondre à l’affirmative sous la condition nécessaire d’une déthématisation de la logique, c’est-à-dire du passage d’une logique des prédicats à une logique des opérateurs. Les travaux de Déscles sur la théorie des opérateurs aspecto-temporels, formalisée dans le cadre de la logique combinatoire, répondent à cette condition. On montre comment il est alors possible de résoudre les fractures métaphysiques et de poser les jalons d’une nouvelle logique du mouvement.