Thèse soutenue

La culture classique d'André Suarès

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Auteur / Autrice : Antoine de Rosny
Direction : Didier Alexandre
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Littérature française
Date : Soutenance le 28/06/2016
Etablissement(s) : Paris 4
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Littératures françaises et comparée (Paris ; 1992-....)
Jury : Président / Présidente : Michel Murat
Examinateurs / Examinatrices : Didier Alexandre, Pascal Dethurens, Claude-Pierre Perez, Michel Fartzoff

Mots clés

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Résumé

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Ce travail explore la présence de l’Antiquité dans l’œuvre d’André Suarès et interroge le sens d’une création littéraire profondément marquée par l’héritage gréco-romain. Dans le domaine poétique et théâtral sont traités les grandes figures de l’histoire, mais plus encore les mythes grecs. Suarès les aborde avec boulimie dans le premier élan de sa carrière, mais connaît vite l’impasse d’une suractivité littéraire ennemie de la création. Avec la maturité viennent la maîtrise de l’inspiration antique et l’invention de formes plus ouvertes à la modernité. La culture classique de Suarès s’épanouit tout autant dans les textes critiques. Dans ses portraits, Suarès célèbre de grandes figures du passé ; dans ses chroniques et ses essais, dans ses livres de pensées fragmentaires, il interroge son identité à travers des doubles mythologiques, médite sur l’amour et la femme, sur les rapports complexes entre Antiquité et Modernité ; dans ses textes de combat, il exprime son antigermanisme à travers les concepts de latinité et de romanité. Omniprésente, multiforme, incontournable, la culture classique inspire et alimente donc toute l’œuvre de l’auteur. Animé du désir d’être l’universel génie de la Modernité, Suarès cherche dans la conciliation des héritages antique et chrétien la recette du classique créateur. L’imitation des Anciens ne crée que des œuvres mortes : seule confère la vie l’appropriation personnelle et originale d’un héritage que le génie chrétien a fécondé.À défaut d’avoir vraiment réussi à incarner la grandeur poétique et dramatique à laquelle il rêvait pour lui-même, Suarès s’illustre dans l’inlassable commentaire de la création universelle.