Thèse soutenue

La réception de l’avant-garde artistique dans la presse politique en France, de l’impressionnisme au fauvisme (1874-1905)

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Auteur / Autrice : Oriane Marre
Direction : Arnauld Pierre
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Histoire de l'art
Date : Soutenance le 27/06/2016
Etablissement(s) : Paris 4
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Histoire de l’art et archéologie (Paris ; 1992-....)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Centre André Chastel (Paris)
Jury : Président / Présidente : Rossella Froissart
Examinateurs / Examinatrices : Arnauld Pierre, Béatrice Joyeux-Prunel, Bertrand Tillier

Résumé

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Cette thèse a pour objet la réception de l’avant-garde artistique dans la presse politique pendant les trente premières années de la Troisième République en France. Dans la perspective d’analyser la politisation non de la scène artistique mais de sa perception, nous nous proposons d’étudier la notion d’avant-garde artistique à travers le prisme du politique, de rechercher ce que les contemporains politisés des artistes considèrent comme un art à l’avant-garde. Nous nous sommes intéressés à la période longue, de 1874 à 1905, de l’impressionnisme au fauvisme. La première exposition du groupe impressionniste intervient sur la scène parisienne après la proclamation de la Troisième République le 4 septembre 1870, l’échec de la tentative de restauration monarchique de l’automne 1873 mais avant le vote de l’amendement Wallon le 30 janvier 1875 qui officialise la République. Sa réception s’inscrit dans le contexte de l’instauration puis de l’enracinement de la République en France, du passage des républicains de l’opposition au gouvernement. L’analyse de la réception des mouvements artistiques qui se développent à la fin des années 1880 permet quant à elle d’appréhender la perception du paysage artistique par le monde politique, de la gestion de l’État par les républicains modérés à l’accession au gouvernement des radicaux, intransigeants des années 1870. La presse politique, qui n’a pas vocation à discourir sur l’art mais constitue un miroir quotidien présentant une hiérarchie des événements dont elle garde la trace, nous est apparue un médium très pertinent afin de mettre à jour les réactions des spectateurs politisés dont les articles contiennent en filigrane les empreintes.