Thèse soutenue

La politique étrangère française et l’Ukraine de la fin de la Première Guerre Mondiale à 1921

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Auteur / Autrice : Mariya Romanova
Direction : Olivier ForcadeÉdouard Husson
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Histoire moderne et contemporaine
Date : Soutenance le 02/06/2016
Etablissement(s) : Paris 4
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Histoire moderne et contemporaine (Paris)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Sorbonne Identités, relations internationales et civilisations de l’Europe (Aubervilliers, Seine-Saint-Denis ; 2002-....)
Jury : Président / Présidente : Françoise Thom
Examinateurs / Examinatrices : Xavier Boniface, Jean-Noël Grandhomme, Frédéric Guelton

Résumé

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Le déclenchement de la Grande Guerre change l’équilibre politique mondial, y compris en Europe centrale et orientale. L’écroulement des empires russe et austro-hongrois favorise la naissance des nouveaux États-nations, en particulier de l’Ukraine. Le jeune pays, tiraillé pendant quelques siècles, apparaît sur les décombres de deux puissances. Le nouveau régime s’oppose alors à des adversaires puissants : l’Armée Volontaire et l’Armée Rouge. Les décisionnaires du Gouvernement Provisoire russe, présidé par Alexandre Kerenskij et les bolcheviks, conduits par Vladimir Lénine, se prononcent défavorablement à la construction de l’État ukrainien indépendant et veulent le conserver sous la tutelle russe. Dans ces conditions, l’Ukraine sollicite l’appui des puissances étrangères pour lutter contre ses ennemis intérieurs. Les dignitaires ukrainiens demandent le concours militaire de deux camps belligérants : des Alliés et des Empires Centraux. En France, il y a deux groupes politiques. Le premier est favorable à la reconstruction de la Russie seule et indivisible. Ses représentants estiment que les pays soumis au pouvoir russe doivent lutter avec la Russie et les Alliés contre les Puissances Centrales. Il faut ainsi reconnaître le droit de ces pays à l’auto-détérmination. Le regroupement des forces militaires repose sur le principe des nationalités. La seconde tendance présentée par Jean Pélissier privilégie la lutte avec la jeune Ukraine contre le bolchévisme et ne considérait pas le mouvement ukrainien comme germanophile. Au début du XXième siècle, les camps politiques des Puissances Centrales et des pays de l’Entente jouent la carte ukrainienne pour atteindre leurs buts dans la Première Guerre Mondiale.