Thèse soutenue

La dimension mythique dans l'œuvre poétique de Sophia de Mello Breyner Andresen

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Auteur / Autrice : Maria Rosa Arranhado
Direction : Maria Graciete Besse
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Études brésiliennes, portugaises et de l'Afrique lusophone
Date : Soutenance le 22/01/2016
Etablissement(s) : Paris 4
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Civilisations, cultures, littératures et sociétés (Paris ; 1992-....)
Partenaire(s) de recherche : Equipe de recherche : Centre de recherches interdisciplinaires sur les mondes ibériques et contemporains (Paris ; 1998-....)
Jury : Président / Présidente : Maria Helena Araújo Carreira
Examinateurs / Examinatrices : Maria Araujo da Silva, José Cândido de Oliveira Martins

Résumé

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L’œuvre poétique de Sophia de Mello Breyner Andresen, impliquée dans les transformations de la vie politique et sociale du Portugal est indissociable de la qualité de ses choix éthiques, alors même qu'elle atteint à des sommets de poésie pure apparemment inaccessibles à l’analyse. Notre effort porte sur la liaison des aspects qui font la « mythicité » de l’œuvre et nous avons choisi, pour sens de mythique : parole qui se répète, et se différencie dans l’acte de répétition. Notre domaine a donc été une poétique de l’énonciation, soulignant la singularité de chaque poème, inséré dans la continuité du discours. Ainsi, nous pouvions confronter des poèmes exemplifiant des concepts opposés en apparence. L’expérience d’un sacré immanent aux paysages, l’utilisation littéraire et pragmatique de la mythologie ne s’opposent pas à une réflexion critique sur les mythes de notre temps. La plénitude d’un langage qui dit « le nom des choses » coexiste avec la grande diversité des formes poétiques explorées par la poétesse. Le schème répétition/différence est aussi celui du dialogisme qui fait participer la poétesse à la mythicité de ses prédécesseurs. L’expérience du sentiment océanique, immersion initiatique de l’individu dans une totalité, est pour nous le mythe – au sens de narration sacrée d’une origine – de la vocation de notre auteur. Mais la poétesse présente aussi dans sa diversité son assomption à l’ « entièreté de l’être » à partir d’une dualité douloureuse, le fait de vivre un Temps divisé. La « substance du temps », vécue lors de la Révolution d’avril est l’acmé de son œuvre, un discours qui devient mythique dans la mesure où il « fait advenir le peuple ».