Thèse soutenue

Marguerite Yourcenar, autre portrait d’une voix : esthétique d’un écrivain au miroir du néoclassicisme de l’Entre-deux-guerres

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Auteur / Autrice : Yumiko Muranaka
Direction : Sophie BaschDamien Zanone
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Littérature et civilisation française
Date : Soutenance le 05/04/2016
Etablissement(s) : Paris 4 en cotutelle avec Université catholique de Louvain (1970-....)
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Littératures françaises et comparée (Paris ; 1992-....)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Centre d'étude de la langue et des littératures françaises (1998-....)
Jury : Président / Présidente : Henriette Levillain
Examinateurs / Examinatrices : Sophie Basch, Damien Zanone, Olivier Bivort, Laurence Brogniez, Yoshikazu Nakaji

Résumé

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La présente étude vise à réexaminer l’oeuvre de Marguerite Yourcenar (1903-1987) sous le signe du néoclassicisme du XXe siècle. À travers une approche d’histoire littéraire et culturelle, sont analysés les écarts ou rapprochements qu’elle a opérés par rapport aux courants littéraires et artistiques de son temps, notamment ceux de l’Entre-deux-guerres. La première partie cherche à mettre au jour l’enjeu et la modalité de son rapport à l’Antiquité, en examinant, outre ses textespubliés, les documents inédits conservés aux archives à l’Université Harvard et à Petite Plaisance : le cahier dans lequel son père a copié des poèmes choisis ; le recueil Les Dieux ne sont pas morts (1922) et le tapuscrit de poèmes, « Album de vers anciens » (1917-1965) ; l’exemplaire de De Profundis sur lequel elle a laissé des traces de sa lecture. La deuxième partie retrace, en observant les textes publiés par l’auteur dans plusieurs revues ainsi que la correspondance, surtout dans les années trente et dans des écrits postérieurs sur cette période, l’itinéraire d’une jeune romancière qui n’est pas ignorante des courants majeurs — ceux qui se développent autour de la NRF, du courant dit du « retour à l’ordre » et de la découverte d’une nouvelle image de la Grèce — mais maintient un écart subtil entre eux et sa propre production. La troisième partie propose, à travers la caractérisation de son esthétique néoclassique, de définir Marguerite Yourcenar comme une figure de l’antimoderne et du dandy.