Thèse soutenue

L'ascension du Cardinal de Fleury (1653-1726)

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Auteur / Autrice : Fabrice Malcor
Direction : Olivier Chaline
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Histoire
Date : Soutenance le 30/01/2016
Etablissement(s) : Paris 4
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Histoire moderne et contemporaine (Paris ; 1994-....)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Centre Roland Mousnier (Paris ; 1999-....)
Jury : Président / Présidente : Olivier Poncet
Examinateurs / Examinatrices : Stéphane Durand, Michel Figeac, Bernard Hours

Résumé

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L’ascension du cardinal de Fleury décrit les mécanismes ayant conduit le rejeton d’une famille de financiers « moyens » du Languedoc à devenir en 1726 le principal ministre de Louis XV. Il faut d’abord compter avec le mouvement d’ensemble de tout un lignage qui plonge ses racines dans la marchandise du lodévois depuis au moins le XVIe siècle. Le passage à la finance s’effectue avec le grand-père du cardinal et se poursuit avec son père Jean et surtout son oncle Pierre-Moïse, trésorier de France au bureau des finances de Montpellier. Ce dernier favorise la montée à Paris du jeune André-Hercule qui embrasse dès lors la carrière ecclésiastique. Les moteurs de l’ascension sont ensuite individuels et reposent sur le jeu des clientèles, avec le cardinal de Bonsy puis le cardinal de Noailles qui obtient d’un Louis XIV réticent l’évêché de Fréjus (1698) pour son protégé. La suite relève davantage de la contingence mais ne peut s’extraire du contexte religieux et, là encore, le système des fidélités. La désignation comme précepteur du futur Louis XV, quelques jours avant la mort du Grand Roi, permet à Fleury de faire sa rentrée à la Cour. L’incontestable habileté de Fleury lui permet de profiter de l’évolution politico-religieuse engagée par le Régent qui, passé une phase initiale de rapprochement avec les adversaires de la bulle Unigenitus, s’en détache bientôt. Fleury incarne un soutien modéré mais ferme. Sa proximité avec le petit roi fait le reste et le positionne en personnalité majeure. Les décès de Dubois puis de Philippe d’Orléans le laissent seul face au duc de Bourbon (1723). Trois ans seulement vont suffire à M. de Fréjus pour éliminer le premier ministre en titre.