Thèse soutenue

Les Représentations du monde dans le cinéma américain post-11 Septembre (2001-2012)

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Auteur / Autrice : Aurore Lasserre
Direction : Serge Sur
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Science politique
Date : Soutenance le 14/11/2016
Etablissement(s) : Paris 2
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale de droit international, droit européen, relations internationales et droit comparé (Paris ; 1992-....)
Jury : Président / Présidente : Jean Tulard
Examinateurs / Examinatrices : Pascal Bonitzer, Jean-Michel Frodon
Rapporteurs / Rapporteuses : Olivier Corten, Vincent Michelot

Résumé

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Le présent travail vise à comprendre la relation entre une société et son cinéma,entre la première puissance mondiale et la plus importante industrie cinématographique. La projection étant un mécanisme commun à la Nation et au cinéma, il s’agit de voir si un événement tel que 11 Septembre a produit un changement dans le cinéma américain. Dans un premier temps, le mouvement naturel des studios est d’effacer les tours qui apparaissaient dans des films tournés avant et dont la sortie était prévue peu de temps après. Parallèlement, des cinéastes décident d’aborder les attentats mais en les contournant,qui restent ainsi hors-champ, et il faut attendre 2006 pour que les événements du 11 septembre s’incarnent sur grand écran. Par ailleurs, si au lendemain des attentats l’unité nationale prévaut, les réalisateurs et producteurs prennent leurs distances avec la politique de Washington lorsque l’idée d’une guerre en Irak est avancée. Au moment où celle-ci propose une vision du monde binaire, Hollywood réalise des films abordant la relation entre les États-Unis et le Moyen-Orient ou sur la légitimité de la guerre.L’arrivée au pouvoir de Barack Obama en 2009 engendre différents changements,notamment le rapprochement entre Hollywood et Washington. Surtout, les stigmates du 11 septembre se retrouvent dans des films de science-fiction, qui proposent une interprétation du monde pas si éloignée du nôtre. Enfin, nous observons un retour à (la projection de) la puissance, comme si la mort de Ben Laden en 2011 mettait un terme au « cinéma américainpost-11 Septembre ».