Thèse soutenue

Le relationnalisme face aux hallucinations

FR  |  
EN
Auteur / Autrice : Roberta Locatelli
Direction : Max KistlerMatthew Soteriou
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Philosophie
Date : Soutenance le 15/12/2016
Etablissement(s) : Paris 1 en cotutelle avec University of Warwick (Coventry, Royaume-Uni)
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Philosophie (Paris ; 1998-....)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Institut d'histoire et de philosophie des sciences et des techniques (Paris ; 1932-....)
Jury : Président / Présidente : Jérôme Dokic
Examinateurs / Examinatrices : Max Kistler, Mark Eli Kalderon, Matthew Nudds
Rapporteurs / Rapporteuses : Fabian Dorsch

Mots clés

FR  |  
EN

Résumé

FR  |  
EN

Le relationnalisme affirme que le caractère phénoménal de la perception est en partie constitué par les objets que l’on voit. Malgré son attrait intuitif, il est souvent rejeté en vertu de l'argument de l'hallucination. L'objectif de cette thèse est de défendre le relationnalisme. L'argument fait valoir que, puisque le relationnalisme ne peut être vrai pour les hallucinations, il doit forcément être faux pour les perceptions aussi. En cela, l'argument repose sur le principe de l’indiscernabilité (IND), affirmant que deux expériences qui sont introspectivement indiscernables les unes des autres ont le même caractère phénoménal. Je considère et rejette les autres versions de l'argument qui ne reposent pas sur l'IND. Bien que largement accepté, aucun support satisfaisant pour l'IND n'a encore été présenté. Dans cette thèse, je soutiens que la défense de l'IND requiert que l’on entende la notion d’indiscernabilité employée dans l'IND en un sens impersonnel. Ensuite, j’identifie ce qui motive l'IND : l'intuition que, en vertu de sa superficialité, la nature d'un caractère phénoménal doit être accessible par l'introspection, de concert avec l’idée qu’il est impossible de nier l'IND sans nier par là même la superficialité des caractères phénoménaux.Je soutiens que le relationnaliste peut nier l'IND tout en préservant la superficialité des caractères phénoménaux en adoptant une thèse négative de l'hallucination et en reconsidérant la nature de la relation entre le caractère phénoménal d’une expérience et l’accès introspectif qu'il peut y avoir.