La conception phénoménologique de l'espace
Auteur / Autrice : | Eliška Luhanová |
Direction : | Renaud Barbaras, Pavel Kouba |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Philosophie |
Date : | Soutenance le 19/05/2016 |
Etablissement(s) : | Paris 1 en cotutelle avec Univerzita Karlova (Prague) |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Philosophie (Paris ; 1998-....) |
Partenaire(s) de recherche : | Etablissement d'accueil : Univerzita Karlova (Prague) |
Laboratoire : Centre de philosophie contemporaine de la Sorbonne (Paris ; 2002-....) | |
Jury : | Président / Présidente : Vojtĕch Hladký |
Examinateurs / Examinatrices : Étienne Tassin, Karel Novotný, Émilie Tardivel |
Mots clés
Mots clés contrôlés
Résumé
La thèse se préoccupe de la nature d’expérience que le moi percevant fait avec les autres étants et des conditions qui rendent leur rencontre possible. L’attention est centrée sur le rôle de la spatialité qui représente un caractère distinctif des étants sensibles corporels. La thèse s’inscrit dans le courant de la philosophie néo-phénoménologique. Dans les paragraphes d’introduction, les directives méthodiques de l’approche phénoménologique sont formulées, ainsi que la spécificité de la néophénoménologie,caractérisée comme une pensée qui se distancie de l’égocentrisme dominant la phénoménologie classique, notamment husserlienne. L’exposé part de l’esquisse d’une théorie phénoménologique de la perception (chap. I) et saisit les caractéristiques ontologiques élémentaires des étants donnés (chap. II). Le chapitre suivant traite brièvement les questions concernant la nature du champ phénoménal, caractérisé comme structure de donations possibles des étants (chap. III). Les chapitres suivants décrivent le mode spatial de l’être des étants qui se donnent au moi (chap. IV) et la spatialité propre au moi qui fait expérience (chap. V). L’attention est portée notamment à la liaison essentielle entre l’étant et son contexte ; ce motif est suivi jusqu’à l’insertion de l’étant dans le tout spatial du monde. Quant à la spatialité du moi, son corps est caractérisé comme un corps percevant et perçu,donné du dedans et du dehors à la fois. Le rôle des différences spatiales pour la constitution et la distinction de l’expérience du moi et des autres étants est élucidé. Le chapitre final montre que la spatialité du monde partagé implique aussi les autres moi possibles, ce qui fonde la valeur intersubjective de l’expérience sensible (chap. VI).