Thèse soutenue

Le chemin de fer et la ville dans le processus de territorialisation en Afrique du Sud : de la séparation à l'intégration territoriale ?

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Auteur / Autrice : Solène Baffi
Direction : Anne Bretagnolle
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Géographie
Date : Soutenance le 18/01/2016
Etablissement(s) : Paris 1
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale de Géographie de Paris. Espace, sociétés, aménagement (Paris ; 2000-....)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Géographie-cités (Paris ; 1998-....) - Géographie-cités / GC (UMR_8504)
Jury : Président / Présidente : Gordon Pirie
Examinateurs / Examinatrices : Anne Bretagnolle, Gordon Pirie, Jean Debrie, Olivier Ninot, Céline Vacchiani-Marcuzzo
Rapporteurs / Rapporteuses : Frédéric Giraut, Myriam Houssay-Holzschuch

Résumé

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Premier réseau ferroviaire d’Afrique, le chemin de fer sud-africain constitue un témoin privilégié des mutations territoriales à l’œuvre depuis des décennies. La radicalité des régimes politiques qui se sont succédé transparaît par la persistance de dispositifs ségrégatifs dont le réseau ferroviaire, en tant qu’outil d’aménagement, constitue l’un des éléments. L’inertie de cette infrastructure questionne sa réappropriation et son insertion dans les différents projets d’aménagement du territoire depuis sa mise en place. Cette thèse appréhende ainsi les dynamiques de territorialisation en Afrique du Sud sur le temps long au prisme du chemin de fer. C’est à l’interaction entre ville et chemin de fer que se situe ce travail, articulé autour de deux niveaux d’observation : l’interurbain et l’intra-urbain. Pour comprendre cette interaction, une analyse de l’évolution de la position des villes et de la diffusion du réseau ferroviaire est menée, tout en portant une attention spécifique à la forme du réseau ferroviaire. En effet, par sa forme, le réseau ferré donne à lire les intentions des acteurs en charge de l’aménagement du territoire. Par les flux qu’il supporte et les pratiques qu’il suscite, il renseigne également sur les impératifs socio-économiques de la société et les rapports de force qui l’animent. Cette recherche repose donc sur une approche qualitative et quantitative dont l’objectif est de souligner les effets structurants spécifiques du chemin de fer en Afrique du Sud sur le temps long. L’instrumentalisation par des pouvoirs ségrégationnistes successifs explique en partie l’héritage du train comme un marqueur de séparation dans l’espace urbain post-apartheid et dans les pratiques des citadins. Toutefois, le renouveau ferroviaire observé depuis quelques années dans les métropoles, au Cap notamment, semble marquer une inflexion majeure dans la persistance de ces traces du passé. L’évolution de l’offre ferroviaire traduit en effet une logique de co-construction entre la société sud-africaine et l’aménagement urbain jusqu’alors inédite.