Pouvoirs, société et économie en Brie du XIIe au XVe siècle
Auteur / Autrice : | Mickaël Wilmart |
Direction : | Laurent Feller |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Histoire |
Date : | Soutenance le 20/06/2016 |
Etablissement(s) : | Paris 1 |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale d'Histoire de l'Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne (Paris ; 1992-....) |
Partenaire(s) de recherche : | Equipe de recherche : Laboratoire de médiévistique occidentale de Paris (1998-....) |
Jury : | Président / Présidente : Olivier Mattéoni |
Examinateurs / Examinatrices : Laurent Feller, Perrine Mane | |
Rapporteur / Rapporteuse : Nicolas Carrier, Didier Lett |
Mots clés
Résumé
Cette thèse sur travaux regroupe un livre sur Meaux au Moyen Age et un recueil d’articles sur la Brie médiévale. Au cours du Moyen Âge, Meaux, ville du comté de Champagne, devient progressivement un satellite de Paris. Le livre s’attache à montrer les usages dynamiques des espaces régionaux et urbains par les habitants de la cité briarde. Loin d’être figée, l’orientation des activités de la ville vers Paris est un processus historique qui résulte des transformations politiques et économiques qui caractérisent Meaux du XIIe au XVe siècle. Le gouvernement urbain évolue ainsi d’une commune soumise à l’autorité comtale à une municipalité fortement liée à l'élite parisienne. La draperie locale intègre alors l’espace drapier qui se constitue autour de la capitale. Meaux devient un élément clé du réseau urbain centré sur Paris. Les autres activités humaines, qu’elles soient financières, matrimoniales ou migratoires, suivent la même polarisation. Derrière l’approche monographique, c’est la question de la construction d’un espace régional en Ile-de-France qui est abordée. Dès lors, les jeux d’échelles permettant de mesurer l’imbrication des espaces locaux et régionaux doivent être pris en compte dans l’étude de l’économie médiévale, ainsi que les manifestations politiques et sociales des redéfinitions spatiales. Une partie des articles présentés s’attachent également à comprendre comment émergent les groupes socioprofessionnels, comment leurs cultures technique et matérielle leur permettent de se distinguer et de s’affirmer. Il est alors possible de dessiner les contours d’un marché du travail où se mêlent reconnaissance des spécialités et circulations des hommes à différentes échelles.