Thèse soutenue

Enseigner l'art de peindre : l'œuvre pédagogique et littéraire de Michel-François Dandré-Bardon (1700-1783)
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Auteur / Autrice : Laetitia Pierre
Direction : Daniel Rabreau
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Histoire de l'art
Date : Soutenance le 27/01/2016
Etablissement(s) : Paris 1
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Histoire de l'art (Paris)
Jury : Président / Présidente : Thomas Kirchner
Examinateurs / Examinatrices : Daniel Rabreau, Christian Michel
Rapporteurs / Rapporteuses : Catriona Seth

Résumé

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A première vue, les ouvrages du peintre d'histoire, littérateur, musicien et théoricien de l'art Michel-François Dandré­-Bardon (Aix-en-Provence 1700 - Paris 1783) peuvent passer pour un savoir de compilation. Leur diversité déclinée sous forme de poèmes, traités de peinture et de sculpture, descriptions chronologiques d'œuvres, répertoires, éloges d'artistes et essais synthétiques, laisse croire qu'il couva tout au long de son existence une ambition littéraire démesurée. Pourtant, sa démarche dément une telle intention. En tant que co-fondateur puis directeur perpétuel de l'École de dessin de Marseille dès 1752, professeur pour l'histoire, la fable et la géographie des élèves de l'École royale protégée de 1755 à 1775, Dandré-Bardon élabora un corpus littéraire en douze volumes visant à établir la première théorie opératoire moderne. La démarche pédagogique engagée par l'artiste nous apparaît de ce point de vue fondamentale : elle s'articule étroitement avec une production graphique qui devient le fer de lance d'une démonstration globale. L'étude chronologique de la carrière artistique de Dandré-Bardon incluant désormais son œuvre littéraire, permet de réviser l'interprétation et la réception de plusieurs de ses chefs-d’œuvre. En choisissant d'axer notre démonstration sur la réception du projet éditorial de l'artiste, nous observons comment ses conceptions pédagogiques ont évoluées au fur et à mesure de leur mise en pratique. La démarche mentale de Dandré-Bardon articule étroitement la pratique de l'exécution artistique avec la production des écrits rédigés entre 1737 et 1778. Ils donnent ainsi les moyens d'apprécier la diversité et la subtilité sémantique des œuvres de ses contemporains en indiquant le cheminement de l'esprit qui anime la matière.