Thèse soutenue

L'artiste, l'universitaire et l'historien aux Etats-Unis (1938-1968) : l'exemple de Donald Judd
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Auteur / Autrice : Sandra Delacourt
Direction : Éric Darragon
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Histoire de l'art
Date : Soutenance le 22/01/2016
Etablissement(s) : Paris 1
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Histoire de l'art (Paris)
Partenaire(s) de recherche : Equipe de recherche : Histoire culturelle et sociale de l'art (Paris ; 2006-....)
Jury : Président / Présidente : Thierry Dufrêne
Examinateurs / Examinatrices : Éric Darragon, Itzhak Goldberg, Jacinto Lageira
Rapporteurs / Rapporteuses : Itzhak Goldberg

Résumé

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Ce doctorat se penche sur les conditions d’émergence d’une figure de « l’artiste universitaire » aux États-Unis au lendemain de la Seconde Guerre mondiale. Il s’intéresse au contexte intellectuel et politique qui a accompagné ce changement radical de paradigme dans l’enseignement artistique américain et tente d’en observer les répercussions sur les modalités d’écriture d’une histoire de l’art dont les instances productrices sont elles-mêmes considérablement renouvelées. Accordant une place importante aux réformes de l’enseignement supérieur, cette thèse souligne le rôle instrumental de cette nouvelle figure dans la requalification de la recherche universitaire entre les années 1930 et 1960. Toutefois, loin d’être la simple conséquence d’aspirations politiques, l’artiste universitaire s’incarne dans des parcours hétérogènes ne partageant pas nécessairement les mêmes pratiques ou les mêmes objectifs. De manière convenue ou plus inattendue, nombre d’artistes dont le nom a été associé aux universités ont participé à une refonte des modalités de production des savoirs. Pourtant la reconnaissance de ces contributions individuelles s’est avérée beaucoup plus problématique que la célébration générique d’un nouvel art américain porté par des artistes « éduqués ». Aussi, cette thèse s’attache-t-elle à observer ces questions sous un angle épistémologique et à mettre ce déficit paradoxal de crédit académique en regard de pratiques contemporaines de l’histoire et de l’histoire de l’art. Ce dernier aspect est plus spécifiquement étudié à travers le parcours de Donald Judd et sa volonté d’opposer à l’idéalisme philosophique européen une pratique « réaliste » de l’histoire de l’art