Thèse soutenue

Essais sur la technologie, les institutions, et la productivité

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Auteur / Autrice : Giorgio Presidente
Direction : Fabrizio Coricelli
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Économie
Date : Soutenance le 06/12/2016
Etablissement(s) : Paris 1
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale d'Économie (Paris)
Partenaire(s) de recherche : Equipe de recherche : Centre d'économie de la Sorbonne (Paris ; 2006-....)
Jury : Président / Présidente : Gilles Saint-Paul
Examinateurs / Examinatrices : Fabrizio Coricelli
Rapporteurs / Rapporteuses : Eva Moreno Galbis, Eric Bartelsman

Résumé

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Utilisant des données sur les expéditions de robots industriels, ce document constate que les secteurs volatils sont automatisés de façon disproportionnée dans les pays avec des règles strictes sur le licenciement. L'idée derrière le résultat empirique est que contrairement aux travailleurs humains, les entreprises peuvent disposer librement des robots, tout comme avec tout autre bien de capital. Puisque les droits des robots ne sont pas protégés par la loi, ils fournissent des services de main d’œuvre à volonté. L'incitation à l'automatisation apportée par la réglementation est plus forte dans les secteurs volatils, où l'incertitude sur les conditions d'affaires augmente les exigences de flexibilité des entreprises. Mes estimations prédisent que dans les secteurs incertains, le pays le plus réglementé (l'Italie) devrait être deux fois plus automatisé que le plus réglementé (États-Unis). Les données montrent que le nombre de robots par employé en Italie est 90% plus élevé qu'aux États-Unis. La stratégie d'identification consiste à exploiter le calendrier différent dans les réformes du travail entre les pays. L'identification provient de l'effet avant-après sur l'investissement sectoriel dans les robots dans les pays réformés (le "groupe de traitement"), vis-à-vis de l'effet avant-après dans les pays où l'EPL n'a pas changé (le "groupe témoin"). Ce document explique pourquoi les entreprises investissent dans l'automatisation. Contrairement à la sagesse conventionnelle, les robots n'augmentent pas la productivité parce qu'ils sont meilleurs ou plus rapides à faire les choses, mais plutôt parce qu'ils augmentent l'efficacité de la répartition. Le lien entre réglementation et automatisation implique que la politique du marché du travail peut être utilisée pour atténuer l'effet perturbateur de la technologie.