Analyse des effets de la concurrence bancaire sur la stabilité et l'efficience : une perspective européenne
Auteur / Autrice : | Aurelien Leroy |
Direction : | Raphaëlle Bellando, Jean-Paul Pollin |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Sciences économiques |
Date : | Soutenance le 30/06/2016 |
Etablissement(s) : | Orléans |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Sciences de l'homme et de la société (Orléans ; 2000-2018) |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : Laboratoire d'Economie d'Orléans (Orléans ; 2012-2017) |
Jury : | Examinateurs / Examinatrices : Raphaëlle Bellando, Jean-Paul Pollin, Jean-Bernard Chatelain, Laurent Clerc, Jean-Luc Gaffard |
Rapporteur / Rapporteuse : Jean-Bernard Chatelain, Laurent Weill |
Résumé
L’expérience de la « Grande Récession » a conduit économistes et praticiens à porter une attention particulière àla stabilité financière,mais aussi, dans la perspective de sortie de crise, aux moyens de financer l’émergence d’unnouveau modèle de croissance plus durable.Dans ce contexte, notre thèse se propose d’apprécier l’influence de laconcurrence bancaire sur la stabilité et sur l’efficience, afin d’éclairer le débat sur le degré de concurrence optimalen Europe. À cet effet, on étudie, tout d’abord, les effets de la concurrence bancaire sur l’instabilité financière, ense saisissant du concept de risque systémique. Cela nous conduit à mener à bien deux études distinctes : l’uneportant sur la répartition du risque systémique entre entités financières, l’autre sur la procyclicité financière.Dansles deux cas, nous concluons à l’existence d’un lien positif entre concurrence et stabilité. Nous nous intéressonsensuite à la question de la stabilité en termes d’efficacité de la politique de stabilisationmonétaire. Dans ce cadre,on met en évidence que la concurrence bancaire améliore l’efficacité de deux canaux de transmission : le canal destaux d’intérêt et le canal du crédit bancaire. L’insuffisance de l’intégration bancaire européenne, dont témoignel’hétérogénéité de la concurrence, s’avère ainsi un facteur explicatif de la fragmentation observée de la zone euro.Finalement, nous considérons la possibilité que la croissance économique puisse être fonction de la concurrencebancaire. À cet effet, on montre d’abord que cette dernière aurait théoriquement deux effets contradictoires sur lacroissance économique, avant finalement, de faire valoir empiriquement que la concurrence bancaire exerce, enEurope, des effets négatifs sur la croissance économique, en particulier en freinant la croissance de la productivitéglobale des facteurs. Nos travaux accréditent donc l’idée que stimuler la concurrence conduit à un arbitrage entrestabilité et efficience.