Thèse soutenue

La voie poétique de l'acteur et les mirages du théâtre professionnel : Étude de la formation des artistes du spectacle vivant du centre franco-turc Ayn Seyir (2006-2013)
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Auteur / Autrice : Erica Letailleur
Direction : Jean-Pierre Triffaux
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Arts du spectacle
Date : Soutenance le 20/06/2016
Etablissement(s) : Nice
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Lettres, sciences humaines et sociales (Nice ; 1992-2016)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Centre transdisciplinaire d’épistémologie de la littérature et des arts vivants (Nice ; 2012-....) - Centre transdisciplinaire d’épistémologie de la littérature et des arts vivants
Jury : Président / Présidente : Amos Fergombé
Examinateurs / Examinatrices : Jean-Pierre Triffaux, Amos Fergombé, Katia Légeret, Béatrice Bonhomme, Ève Feuillebois-Pierunek, Nathalie Gauthard
Rapporteurs / Rapporteuses : Amos Fergombé, Katia Légeret

Mots clés

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Mots clés contrôlés

Résumé

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En prenant appui sur une enquête que nous avons menée entre 2006 et 2013 auprès de groupes d’acteurs ayant participé à une formation professionnelle intitulée « Autonomie de l’Acteur » et conduite par le centre Ayn Seyir, nous avons tâché de décrire la discipline théâtrale européenne contemporaine dans sa complexité, à travers un filtre analytique métadisciplinaire. Par le regard de ces artistes déplacés entre France et Turquie, nous voyons se dessiner l’esprit d’une culture des acteurs professionnels de théâtre, à deux niveaux : interne et externe. L’on remarque ainsi, au niveau interne, une faille entre pensée et pratique, qui semblerait vouée, d’une certaine manière, à sa propre insolvabilité. Lorsqu’on envisage la discipline en ses aspects externes, l’on note que celle-ci semble prise dans un vertige entre phénomènes de singularisation et de globalisation. Et si tout cela n’était que la marque d’un fait culturel en train de se réinventer par ses hiatus, pour ne (re)devenir que la paraphrase de ce qu’il était déjà ? Le théâtre ne semblerait plus être alors pour ces acteurs qu’un art au fonctionnement aporétique, conduisant à l’anomie. Mais ce métier ainsi éprouvé, s’oppose à la somme des idéaux que ces artistes évoquent et qui semblerait faire sens vers un désir de réalisation quasi-anagogique : une voie poétique. Entrer dans cette voie supposerait, en premier lieu, un abandon des illusions présidant à leur approche factuelle de la discipline : la démarche raisonnée d’un tamisage, pour peut-être tenter de résoudre certains des aspects du défi posé par la complexité du théâtre en tant que fait culturel en permanente mutation.