La réception de la philosophie de Malebranche en France au XVIIIe siècle : métaphysique et épistémologie
Auteur / Autrice : | Angela Ferraro |
Direction : | Denis Moreau, Carlo Borghero |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Philosophie |
Date : | Soutenance en 2016 |
Etablissement(s) : | Nantes |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Cognition, éducation, interactions (Nantes) |
Partenaire(s) de recherche : | Autre partenaire : Université Nantes-Angers-Le Mans - COMUE (2009-2015) - Centre Atlantique de Philosophie (2017-....Nantes) |
Mots clés
Résumé
En étudiant la réception de cinq aspects majeurs du malebranchisme dans les domaines de la métaphysique et de l’épistémologie (la physiologie mécaniste, l’inconnaissabilité de l’âme, la définition de l’essence divine et la théorie de la vision en Dieu, le problème de l’existence des corps, le modèle de la légalité naturelle et son rapport avec l’occasionnalisme), ce travail vise à mettre en valeur la contribution aussi large que variée que les idées de l’oratorien ont donnée à la naissance et au développement des Lumières. Il s’agit de montrer que la richesse de la réflexion malebranchiste, attestée notamment par la Recherche de la vérité, lui a permis de faire longtemps référence et d’alimenter des courants de pensée différents, voire opposés, tels le matérialisme et le spiritualisme, le déisme et l’athéisme, le scepticisme et l’empirisme. En accordant une grande importance à l’encadrement historique des lectures considérées, on s’intéresse au rôle que Malebranche a joué dans des processus capitaux de l’époque, dont la transformation de la métaphysique en théorie de la connaissance, la sécularisation d’idées théologiques, la mise au point de définitions clés pour la modernité, comme celles de conscience ou de loi. La conformité de la pensée malebranchiste à l’esprit des Lumières apparaît, en outre, grâce à la mise au jour de ses interprétations non seulement philosophiques, mais littéraires et scientifiques. L’idée de réception comme phénomène complexe qui dirige ce travail justifie, enfin, l’insistance sur les croisements ou les superpositions de la postérité de Malebranche et de celle d’autres auteurs ayant marqué le XVIIIe siècle.