Citoyennetés populaires en Suisse : Sociabilités et politique à Renens (1945-2013)
Auteur / Autrice : | Yassin Boughaba |
Direction : | Jean-Noël Retière, Olivier Fillieule |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Sociologie |
Date : | Soutenance le 23/11/2016 |
Etablissement(s) : | Nantes en cotutelle avec Université de Lausanne. Faculté des sciences sociales et politiques |
Ecole(s) doctorale(s) : | Ecole doctorale Droit, Economie-Gestion, Sociétés, Territoires (Nantes) |
Partenaire(s) de recherche : | COMUE : Université Bretagne Loire (2016-2019) |
Laboratoire : Centre Nantais de Sociologie | |
Jury : | Président / Présidente : Bernard Voutat |
Examinateurs / Examinatrices : Gianni D'Amato, Cécile Péchu | |
Rapporteur / Rapporteuse : Céline Braconnier, Laurent Tissot |
Mots clés
Mots clés contrôlés
Mots clés libres
Résumé
Cette thèse porte sur les citoyennetés populaires en Suisse, c’est-à-dire les formes plurielles d’implication politique des membres des classes populaires. Elle vise à analyser leurs rapports à la politique, à partir d’une étude localisée portant sur les fractions ‘hautes’ des classes populaires, à savoir des ouvriers et des employés subalternes par ailleurs investis dans les lieux de sociabilité qui fondent la vie politique locale et cantonale. En d’autres termes, il s’agit de mettre au jour les rapports de domination qui traversent les classes populaires et les conséquences de cette segmentation sur leur implication politique. Dès lors, j’ai analysé des engagements partisans, syndicaux, associatifs et électoraux dans différents contextes historiques. En m’appuyant sur des investigations archivistiques et ethnographiques ainsi que sur des données statistiques, je montre que, dans les années 1940, le militantisme d’employés des Chemins de fer fédéraux au sein du Parti Ouvrier et Populaire induit une mise à distance des ouvriers du privé ; que la forte division existant dans les années 1960-1970 entre les ouvriers suisses et les ouvriers immigrés se manifeste par des prises de position xénophobes au sein de la Fédération des travailleurs de la métallurgie et de l’horlogerie ; enfin que, dans les années 2000, la participation de résidents d’origine étrangère au sein des lieux de sociabilité liés à la scène politique – le corps des sapeurs-pompiers et la section locale du Parti Ouvrier et Populaire – se fait sur un mode minorisant.