Thèse soutenue

Développement de l'astronomie française en Algérie (1830-1962) : astronomie de province ou astronomie coloniale ?

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Auteur / Autrice : Frédéric Soulu
Direction : Guy Boistel
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Epistémologie, histoire des sciences et des techniques
Date : Soutenance le 14/12/2016
Etablissement(s) : Nantes
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Sociétés, Cultures, Echanges (SCE) (Angers)
Partenaire(s) de recherche : COMUE : Université Bretagne Loire (2016-2019)
Laboratoire : Centre François Viète d'Epistémologie et d'Histoire des Sciences et des Techniques
Jury : Président / Présidente : Scott Walter
Examinateurs / Examinatrices : Hélène Blais, Martina Schiavon
Rapporteurs / Rapporteuses : David Aubin, Philippe Nabonnand

Mots clés

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Mots clés libres

Résumé

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« Le développement de l’astronomie française en Algérie » décrit et analyse les pratiques des acteurs des sciences de l’observatoire en contexte colonial, entre 1830 et 1938. Pendant la première période identifiée (1830-1855), les savants civils et militaires développent la météorologie sur le terrain algérien sous le contrôle de l’armée française. Ils agissent dans la perspective de l’assistance aux combats et de la diffusion de l’image d’une colonie agricole propice au peuplement. Le premier réseau météorologique organisé par l’État français se déploie à partir de 1841 dans l’espace conquis. Des observatoires temporaires sont destinés à des opérations géographiques. Sous la pression des colons civils en Algérie et à la faveur d’un changement de régime politique, une station astronomique civile est fondée à Alger en 1858. Elle est dotée d’un grand télescope, le plus grand de France, destiné à un programme astronomique prestigieux. Entre 1855 et 1885, les acteurs évoluent dans un cadre de grande autonomie par rapport au centre parisien et les pratiques oscillent entre innovation, comme les prévisions météorologiques, et services au Gouvernement général. La dernière période étudiée, entre 1885 et 1938, est celle des lunettes d’astrométrie. Ces instruments permettent la détermination de positions géographiques. Initiée par la pénétration militaire du Sahara algérien et les débuts de l’enseignement supérieur colonial à Alger, la période est marquée par la construction d’un observatoire permanent. Sur le site de la Bouzaréah, se développe une tradition astrométrique caractérisée particulièrement par la participation au programme de la Carte du ciel.