Les associations sportives de quartier prises au piège de la précarité : de l'éducation à la sélection par le sport
Auteur / Autrice : | Tristant Crosnier |
Direction : | Carole Sève, Baptiste Viaud |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Sciences et Techniques des Activités Physiques et Sportives |
Date : | Soutenance le 16/12/2016 |
Etablissement(s) : | Nantes |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Cognition, éducation, interactions (Nantes) |
Partenaire(s) de recherche : | COMUE : Université Bretagne Loire (2016-2019) |
Laboratoire : Motricité, Interactions, Performance (Nantes) | |
Jury : | Président / Présidente : Jacques Saury |
Examinateurs / Examinatrices : Gaëlle Sempé | |
Rapporteur / Rapporteuse : Géraldine Rix-Lièvre, Gilles Vieille Marchiset |
Mots clés
Mots clés contrôlés
Mots clés libres
Résumé
L'association JTE Bermontiers est insérée dans un quartier d'habitat social d'une grande ville française et se donne pour objectif de favoriser l'accès à la pratique sportive (tennis et double dutch) de ses jeunes habitants, tout en poursuivant des visées sociales et éducatives. L'enjeu de cette thèse est de mieux comprendre le fonctionnement de cette association reconnue par l'ensemble de ses partenaires publiques et privés, au niveau local et national, comme particulièrement efficace dans le champ de l'éducation par le sport. Présent dans l'association en tant qu'entraîneur de tennis durant quatre années, l'enquête ethnographique que nous avons menée a permis d'identifier le public réellement touché par les différentes activités proposées, les logiques qui guident le fonctionnement de l'association et les effets induits sur les trajectoires sociales d'un groupe de neuf garçons adolescents. Les résultats de l’étude montrent que les jeunes enquêtés entretiennent tous une relation de résistance au quartier des Bermontiers, caractérisée par une mise à distance de tout ce qui lui est propre (rues, relations, écoles). Si leurs expériences sont singulières, elles soulignent toutes l'existence d'une logique générale qui tend à sélectionner ceux qui disposent de la plus grande « énergie associative » pour participer aux activités les plus importantes (compétitions, séjours à l'étranger, formations à l'encadrement et à l'arbitrage). Enfin, la participation des jeunes enquêtés aux différentes activités de l'association sur le long terme produit des effets mitigés, puisque ceux-ci ne parviennent pas à se défaire de leurs difficultés scolaires et/ou sociales préalables.