La maladie parodontale : du développement d’un modèle animal à l’identification de cibles thérapeutiques
Auteur / Autrice : | Olivier Laperine |
Direction : | Philippe Lesclous, Sarah Beck-Cormier |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Aspects moléculaires et cellulaires de la biologie |
Date : | Soutenance le 30/09/2016 |
Etablissement(s) : | Nantes |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Biologie-Santé Nantes-Angers |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : Nantes Université. Pôle Santé. UFR Odontologie (Nantes) |
Jury : | Président / Présidente : Jean-Christophe Fricain |
Examinateurs / Examinatrices : Jérôme Guicheux | |
Rapporteur / Rapporteuse : David Magne, Claudine Blin-Wakkach |
Mots clés
Mots clés contrôlés
Mots clés libres
Résumé
La parodontite, est une maladie inflammatoire d’origine bactérienne, affectant l’organe de soutien de la dent, le parodonte. Cette pathologie résulte d’une réponse immunitaire disproportionnée de l’hôte face au stimulus bactérien, en particulier face à Porphyromonas gingivalis (Pg). Une cascade inflammatoire est ensuite déclenchée pour in fine activer les ostéoclastes. La physiopathologie de la parodontite est très mal élucidée. Récemment, la famille de l’interleukine 1 s’est enrichie de nouveaux membres dont l’interleukine 33 (IL-33) qui joue un rôle majeur dans l’immunité innée ainsi que dans une pathologie présentant de fortes similitudes avec la parodontite, la polyarthrite rhumatoïde (PR). L’IL-33 est fortement exprimée dans les articulations de ces patients et l’invalidation du gène codant pour son récepteur ST2 dans un modèle murin de polyarthrite permet de diminuer la perte osseuse liée à cette maladie. Cette thèse a pour objectifs de déterminer si l’IL-33 est exprimée chez les patients atteints de parodontite ainsi que dans un modèle murin de perte osseuse alvéolaire (alvéolyse) induite par Pg. Nous avons mis en évidence une surexpression de l’IL- 33 par les cellules épithéliales gingivales chez ces patients et chez ces animaux. L’expression de l’IL-33 est induite dans ce modèle avant l’apparition de l’alvéolyse et permet d’augmenter l’expression dans ces cellules du facteur de différenciation ostéoclastogénique RANKL. D’autres acteurs, en particulier les cellules dendritiques, pourraient aussi favoriser cette alvéolyse sous l’action de l’IL-33. Ces données suggèrent que l’IL-33 pourrait être un acteur majeur dans la pathogénèse de la parodontite.